L’envoi en mission comme grâce (Mt 20/16-20)

Testimonios

Venue de la petite Ile de Futuna, ma vie religieuse m’a conduite à travers le monde pour annoncer Jésus-Christ. Et c’est dans l’action de grâce que je jette un regard sur ces 50 ans au service de la Mission.

En Océanie, en Afrique et en France, c’est dans la joie et la lumière de Pâques que l’église proclame : « Jésus est vraiment ressuscité ». La force de cette proclamation de la Bonne Nouvelle,révélée aux femmes et aux disciples, a traversé les siècles et les siècles et aujourd’hui, arrive jusqu’à nous...

Cette Bonne Nouvelle a éclairé ma route et m’a conduite vers différents peuples où l’Esprit Saint m’avait précédée, comme mes sœurs avant moi.

Après ma profession je suis une année de formation catéchétique puis une formation à l’Ecole Technique de Païta, Nouvelle-Calédonie.

Je suis envoyée à l’Ile des Pinspour commencer mon apostolat missionnaire auprès des jeunes filles en enseignant dans un cours ménager. Ce cours les préparait soit à la vie active soit à continuer des études. Cela a duré deux ans.

Partir et repartir pour une nouvelle mission, je suis envoyée àWallis pour la même activité qu’à l’Ile des Pins. Pour deux ans également.

Partir et repartir pour la Nelle Calédonie, là, un changement d’activité m’attend, je dois passer de l’enseignement ménager à la catéchèse auprès des enfants de la Rivière Salée. Je fais également partie de l’équipe d’animation pour la pastorale des vocations. Là durant six ans.

Je pars alors pour l’Europe, second noviciat puis nouvelle formation en catéchèse. A mon retour je vais au noviciat du Mont Mou en N.C. durant deux ans pour seconder la Maitresse des novices.

Partir et repartir en Afrique : à Mauritanie-Rosso : République Islamique. Changements de culture, de mentalité qui demandent une conversion du cœur. Notre présence là-bas nous demandait d’essayer d’annoncer la Bonne Nouvelle par une présence d’enfouissement et vivre l’évangile. Cela m’a fait grandir dans le silence, l’abandon et l’adoration. Mon travail à la PMI auprès des enfants dénutris m’a rendu plus vulnérable, ils attendaient de recevoir des soins tout en recherchant un peu de réconfort.

Partir et repartir au Sénégal :Pour la pastorale des vocations dans laquelle des sœurs SMSM ont toujours œuvré. Après des temps de patience, le Seigneur a exaucé  leur espoir en nous donnant des vocations venant des pays d’Afrique de l’Ouest. En même temps j’enseignais dans les quartiers de Pikine l’alphabétisation, la couture et la teinture à des femmes.

Partir et repartir en France :à St Victoret/ Marignane, où mon apostolat dans la catéchèse me met en contact avec les enfants, leurs parents, les catéchumènes adultes, les parents demandant le baptême pour leur enfant en bas âge.

La catéchèse me fait approfondir l’Ecriture Sainte, les Sacrements, les témoignages de ceux qui ont donné leur vie sans compter, au service de leurs frères, c’est une grande richesse.

La beauté des liturgies en catéchèse est aussi un sentier qui aide beaucoup de jeunes et d’adultes à rencontrer le Seigneur Jésus. Cette beauté peut atteindre le cœur de chacun en lui révélant la bonté du Ressuscité. Comme l’affirme St Augustin « nous n’aimons que ce qui est beau, le Fils fait homme, révélation de la beauté infinie. »

La catéchèse à travers des actions caritatives  aide les  jeunes à s’ouvrir aux besoins d’autres jeunes vivant des situations inconfortables et misérables. 

Pour m’aider à vivre ces nombreux changements, la Vierge Marie a été mon guide et le soutien de mon parcours. Au cours de sa vie Marie a été un modèle de fidélité, de disponibilité aux changements inouïs que Dieu lui demandait. C’est par elle que monte vers le Seigneur, mon action de grâces pour les bienfaits reçus, dans ma vie de religieuse missionnaire.

S. M. Polycarpe  PIPISEGA smsm