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Les pionnières | La vocation des pionnières
Avant de partir en Océanie, S. Marie de Bon Secours avait été Fille de la Charité de St Vincent de Paul. Elle avait fait profession dans cet institut en 1842 et l’avait quitté en 1855. Parmi ses affectations, il y avait eu la Turquie et l’Egypte où elle avait travaillé comme infirmière. Elle avait presque quarante ans, lorsqu’elle désira faire réparation pour son « coup de tête » et s’offrit pour travailler dans les missions d’Océanie. Avec S. Marie de la Croix et Marie de la Paix, elle fut envoyée en Nouvelle-Calédonie où elles arrivèrent en décembre 1858.
Le P. Favre dit que c’était « une forte tête » ; le P. Yardin reconnaissait qu’elle avait « de l’éducation, de l’instruction », « une grande facilité pour les langues », et « des connaissances en médecine et chirurgie ». Elle apportait à la mission une expérience bien précieuse, de la bonne volonté et de la générosité. L’adaptation n’alla pas sans peine. A son grand regret, malgré sa formation et son expérience, elle n’eut pas souvent à travailler comme infirmière. On lui demanda d’enseigner, mais elle écrivait : « je n’aimais pas à faire la classe ! » (cf. Bon Secours-Yardin, 28.03.1860, Lettre 16, §5, NP I, 186). Cela ne l’empêcha pas d’avoir comme élèves, à La Conception, 70 hommes à qui elle apprit à lire, à écrire et à chanter des cantiques en français – avec beaucoup de succès au dire du P. Rougeyron (cf. Rougeyron-Favre, juillet-août 1860, NP I, 195); à l’Ile des Pins, elle en eut jusqu’à 100! Il semble qu’elle s’en tirait bien avec les jeunes ou avec les vieux.
S. Marie de Bon Secours travailla dans un grand nombre de missions car elle ne restait jamais bien longtemps au même endroit. Il lui arrivait de demander elle-même son changement ; d’autres fois c’étaient les missionnaires qui le demandaient. Ses compagnes trouvaient qu’elle rendait la vie de communauté difficile ; mais il existe aussi des témoignages de ses ‘conversions’ (cf. Vigouroux-Yardin, 04.07.1863, NP II, 313 ; Rougeyron-Favre, 20.10.1865, NP II, 397). Il ne fait pas de doute que sa présence forçait son entourage à un amour plus gratuit. En septembre 1868, elle se porta volontaire pour une fondation à Ouvéa, l’une des Iles Loyauté ; mais la tâche était trop lourde pour elle et il n’y avait pas d’argent pour vivre. Elle en repartit en 1869. En 1871, elle alla à l’Ile des Pins. Avec beaucoup de coeur, elle s’occupa des filles de Maré, une autre île de l’archipel des Loyauté, d’où les Catholiques avaient fui devant les menaces des Protestants.
Ayant déjà goûté à la vie religieuse comme Fille de la Charité, S. Marie de Bon Secours attendait avec impatience le jour où le TOMMO deviendrait pour de bon une congrégation religieuse. Elle exprime « l’ardent désir qui me presse de me donner irrévocablement au Bon Dieu par l’émission des voeux de Pauvreté, de Chasteté et d’Obéissance » (Bon Secours-Favre, 01.08.1864, Lettre 33, §3, NP II, 341). Elle demanda plusieurs fois de faire un noviciat à Notre-Dame des Missions, mais sa requête n’eut jamais de suite.
Fréquemment, dans ses lettres, elle parle de Marie, souvent sous le titre de Marie Immaculée, et elle désire toujours être pour celle-ci « une vraie fille ».
Elle passa les dernières années de sa vie à St Louis, près de Nouméa. S. Marie de Bon Secours avait finalement bien accompli le parcours du chemin de la Croix, malgré les difficultés et les souffrances. Elle raconte que, avant son départ pour la Nouvelle-Calédonie, le saint Curé d’Ars qui était son cousin, lui avait dit qu’ « elle y souffrirait… mais qu’elle ferait beaucoup de bien » (Bon Secours-Poupinel, 01.07.1877, Lettre 58, §3, NP IV, 688).
Il me semble que Mr le Curé d’Ars, m’a obtenu depuis sa mort, une bien grande grâce de la miséricorde divine, celle d’aimer nos chers naturels. effectivement Je remarque qu’il m’est agréable de me trouver au milieu d’eux, lorsque Je leur fais la classe, je suis heureuse et jouis d’une grande paix. vous savez que l’année passée, j’avais une certaine répugnance de me trouver avec eux, et je m’en éloignais autant possible, ce que les R. P. et les Soeurs ont souvent remarqué avec mauvaise édification. J’en ai Je vous assure un très-sensible et profond repentir, et je remercie de tout mon coeurs N. Seigneur et l’Immaculée Marie de m’avoir délivrée de cette fâcheuse répugnance et d’y avoir mis à la place un tendre sentiment de charité et de religieux dévouement […] (Bon Secours-Poupinel, 10.05.1860*).