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Sœur Marie de la Paix

Les pionnières | La vocation des pionnières

Marie-Virginie Jacquier 1824-1896

Sister Marie De La PaixBeaucoup de ce que nous aimerions savoir sur Marie Virginie restera dans les secrets de l’histoire, car elle ne nous a pas laissé beaucoup de lettres qui puissent nous renseigner sur elle-même, sa famille et sa vie en Océanie. Nous savons qu’elle a été admise comme novice dans la Fraternité des Vierges chrétiennes de Lyon le 26 mai 1856 et qu’elle a fait profession le 8 décembre. Cependant, attirée par « une voix intérieure », elle a senti que Dieu l’appelait à quelque chose de plus - à quitter tout pour l’Océanie. Elle partit de Londres en juillet 1858 avec S. Marie de la Croix et Marie de Bon Secours, assurant le P. Poupinel qu’elle était « prête à tous les sacrifices que Dieu demanderait d’elle » (Paix-Poupinel, 16.05.1858, Lettre 1, §3, NP IV, 77bis).

Sa vie missionnaire commença à La Conception, en Nouvelle-Calédonie. Après un temps relativement court, ses deux compagnes furent envoyées à l’Ile des Pins. Elle resta seule pour s’occuper de l’école, de l’église et pour soigner les malades. Bien qu’elle appréciât la présence des filles comme « de bonnes compagnes », elle souffrait de la séparation et de la solitude. Elle souffrait également d’un manque d’instruction, même si le P. Rougeyron l’aidait à préparer ses leçons de français. Les enfants l’aimaient bien. Ils le montrèrent d’une manière très touchante, un jour, en lui apportant de petites pièces de monnaie. Elle sentait qu’elle ne pouvait accepter, les sachant si pauvres. Le Père dit alors aux enfants que la soeur « travaillait pour le Bon Dieu et non pour une récompense sur la terre». L’argent fut donné à la Propagation de la Foi (Paix-Yardin, 27.08.1860, Lettre 12, §4, NP I, 197).

S. Marie de la Paix prenait bien soin des malades, sachant que « sa force venait de Dieu ». Lorsqu’une épidémie fit de grands ravages à la Conception, elle écrivit qu’il « fallait courir de case en case portant des remèdes » aux malades et préparant les mourants (Paix-Hélion, 24.04.1861, Lettre 14 §3, NP II, 225).

S. Marie de la Paix désirait être religieuse depuis son plus jeune âge. Elle était déçue des lettres de Mère Marie du Coeur de Jésus, craignant qu’elle ne la croirait pas capable. Mais selon le P. Poupinel, elle avait « peur d’entrer dans la Congrégation » (Poupinel-Yardin, 07.11.1865, NP II, 401). Il n’y a aucune trace de son acceptation.

En 1867, elle commença l’école de Pouébo (où elle resta jusqu’en 1879). Son travail fit l’admiration du P. Rougeyron qui écrivit qu’elle était « remplie de zèle et de bonne volonté mais manquait d’instruction et d’éducation » (Rougeyron-Favre, 10.09.1867, NP III, 476). Durant les révoltes qui éclatèrent, on lui amena les blessés. Plus tard, on l’accusa faussement d’avoir « excité la population à la révolte en coupant la tête du cadavre du chef Hippolyte Bonou » - accusation qui la blessa beaucoup (cf. Espérance-M. du Coeur de Jésus, 03.03.1868, Lettre 43, §4*). Mais son amour pour Marie et la confiance en la protection de celle qu’elle appelait toujours « Ma Mère » n’ont jamais failli, même en de telles difficultés.

En 1882, étant alors à Ouvéa, sa santé se détériora et tout devint trop lourd pour elle. Souffrant déjà d’anémie aiguë et de violents maux de tête, elle fit une grave dépression nerveuse de laquelle elle semble ne s’être jamais remise. Elle mourut à l’Ile des Pins en 1896.

Sister Marie De La Paix

Qu je plaignais Cètte Chère Société de Marie qui mavais reçue dans sont Saint et par elle m’avais sauvée de ses maleurs affreux Oui Mon Révérend Père tout les jours je n’ai sèssée de remercié Notre bonne Mère et la pries de vous protégéz entout et partout j’étais bien peinnée l’orsque j’entandais dire que l’on faisais du mal aus maisons Religieuse surtout a Lyon qu ont les percécutais a outransse tous les jours le bon Révérend Père Ameline faisait redoublés les prières que la Sainte Vierge vous protège de plus en plus, (Paix-Poupinel, 17 avril 1872, NP III, 595).