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Nouvelles inserées le 07/12/2020
Réflexions sur le 175èmeanniversaire de départ de Marie Françoise Perroton(1796 – 1873) pour l’Océanie
15 novembre 1845 sur l’Arche d’Alliance
Semences d’un appel
La vocation de M. Françoise fut préparée et mûrie au cours d’une longue période dans sa ville natale de Lyon.
« Depuis 1820, j’étais chef de dizaine de la Propagation de la Foi […] ». Son cœur vibra en lisant, dans les Annales de la P. de la Foi, la lettre des chrétiens d’Ouvéa aux fidèles de Lyon, demandant d’envoyer « si vous nous aimez quelques femmes pieuses pour instruire les femmes d’Ouvéa ».
Au cours des vingt ans qui ont précédé son départ, Lyon avait vu partir de nombreux missionnaires. Elle a dû savoir en son cœur que ce n’était pas là que Dieu l’appelait. Pour elle, la vocation est le mystère de l’amour gratuit de Dieu pour nous.
Appel radical pour la Mission
Un départ : quelque chose comme l’appel de Dieu à Abraham :
« Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père » (Gen) et celui de Jésus à ses disciples : « Allez dans le monde entier... » (Mc) « Va, quitte, » ce n’est jamais facile ! Partir comme Marie Françoise l’a fait, inclut arrachements et adaptations. Comme elle l’écrit au Cdt Marceau : « Je ne veux autre chose que la gloire de Dieu et le salut de ces bons Océaniens au bien desquels je me sacrifierais de bon cœur si telle est la volonté du ciel. » (L 1, p.19).
Vers l’union intime avec Dieu
Cette expression ne parait pas dans les lettres des Pionnières mais on peut y trouverla qualité personnelle de leur relation avec le Seigneur en qui elles trouvent joie, courage, force et consolation. Elles savent que si l’union à Dieu requiert leur effort, c’est d’abord un don, une grâce à demander.
Marie Françoise écrit au Père Julien Eymard de lui « être en aide […] afin qu’elle ne reste pas en arrière sur le chemin de l’amour de Dieu […] Il faudrait que ma reconnaissance soit grande comme l’océan […] et quand je veux en peu de mots faire beaucoup d’actes d’amour de Dieu, je lui dis « Mon Dieu, je vous dis que je vous aime et que je vous adore autant de millions de fois qu’il ya de gouttes d’eau dans l’Océan. »
(Perroton-Eymard, Tahiti 2 août 1846 L. 2 [4] p. 22).
A la source de sa force et de sa fidelité
L’huile qui garde sa lampe allumée, ce sont tous les moyens d’approfondir sa vie spirituelle : la fidélité à la prière, à l’adoration, aux sacrements et à l’offrande de sa vie donnée.
Mais pour Marie Françoise, la source première estl’Eucharistie : l’aliment de son amour pour N. S., de son zèle généreux… L’Eucharistie, cœur de la vie consacrée, est bien au centre de sa vie.
Avec Marie et à son école
Pour Marie Françoise, Marie est toujours là, présence invisible mais aimante et agissante. Tout ce qu’elle vit, elle le vit avec Marie, sûre de son aide, le regard fixé sur Elle, avec une confiance sans limite, dans ses joies et ses peines quotidiennes, dans ses responsabilités, et plus encore dans ses efforts pour progresser, pour ajuster sa vie au dessein de Dieu.
Marquée par son époque, elle est « honteuse de se voir si dépourvue et de mériter l’enfer ». Mais son appartenance à Marie l’aide à se situer avec justesse. Elle est mariste et en rend grâces. Elle appartient à Marie…
Dans l’épreuve et la souffrance
Après l’enthousiasme des débuts, Marie Françoise apprend à « durer » dans la vie quotidienne malgré la pauvreté, la fatigue, la monotonie, le climat, les maladies. Elle parle avec humour de sa grosse jambe.
Les pères de Wallis, sont témoins de ses souffrances, « C’est une position trop pénible pour une femme ». « Il serait avantageux de rappeler Melle Perroton si l’on ne veut pas lui adjoindre quelques personnes. […] Je suis témoin de ses peines et j’admire son courage. » (Mériais-Colin, 30.6.1851). A force de volonté, elle tient pendant huit ans, puis, en août 1864, elle quitte Wallis.
Dans la solitude
Pour Marie Françoise qui vivait dans un tel isolement, avec les déceptions et les maintes occasions de se décourager, la solitude était pesante. « Depuis 12 ans, j’étais seule pour dévorer des moments d’ennui extrême, surtout dans les infirmités que le Bon Dieu a jugé bon de m’envoyer. » (Perroton-Favre ; Futuna, 8 mars 1859 L. 9).
Enfin, le 30 mai 1858, elle voit arriver trois Tertiaires. « Je ne sais ce qui l’emportait dans mon cœur, de la joie, de la surprise ou de la reconnaissance… » (idem).
Mais, de nouveau, elle est seule de 1864 à 1871, quand S. M. Rose vient l’assister dans la dernière étape de sa vie.
Femme de son temps
M. Françoise partage les convictions et attitudes des missionnaires de son époque où le zèle était loin d’aller de pair avec le souci de l’unité. Les relations entre Eglises étaient gâtées par la compétition voire l’hostilité. Toutefois, ce qui pour elle est fondamental et ce qui la motive en premier lieu reste la gloire de Dieu et le salut des âmes. De son rocher de Kolopelu, son cœur reste ouvert à ce qui se vit bien au-delà. Elle a le sens de l’Eglise universelle, elle s’attriste de la guerre entre la Prusse et la France…
Une ère nouvelle commence
M. F. Perroton
S. M. du Mont Carmel
décédée le 9.08.1873
à Kolopelu, Futuna
« Jusqu’au dernier moment, elle a conservé sa connaissance pleine et entière ; elle pensait souvent à l’Eglise et au Saint-Père, offrant généreusement ses souffrances et sa vie à Dieu pour qu’il daigne abréger le temps de l’épreuve que traversent l’Eglise et la pauvre France qu’elle n’oubliait pas. » (P Hervé (Kolopelu)-P Poupinel (LYON 11.08.1873, Annexe n°1 p. 155).
Sans le savoir, Marie Françoise était appelée à ouvrir des chemins nouveaux non seulement aux femmes de Wallis et Futuna mais aussi à celles qui la suivraient dans l’aventure missionnaire.
Elle était heureuse et fière d’avoir donné l’élan.
Depuis 175 ans, elle continue d’inspirer des femmes qui la suivent dans une grande diversité de milieux religieux et culturels. Sa vie et sa mission, comme celle des dix autres pionnières, demeure pour nous une source d’unité et un critère d’authenticité. Là sont nos racines missionnaires, maristes, religieuses.
Marie Françoise a eu ses doutes, ses souffrances, ses difficultés, mais aucun regret. […] Elle nous montre encore la voie de l’ouverture aux appels de Dieu. […] Sa foi, son courage, sa confiance […] demeurent pour nous un appel et une source d’espérance.
D’après S. M. Ancilla et S. M. Emerentiana
Extrait de l’introduction à TOMMO Vol. 1 p. 6.
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