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Nouvelles inserées le 28/01/2012
L’Eglise catholique au Vanuatu – une petite histoire
En janvier 1887, cinq prêtres maristes sont envoyés aux Nlles-Hébrides. Deux d’entre eux seront débarqués à Mélé avec 4 jeunes Calédoniens, un autre à Banam Bay (Mallicolo) et enfin un autre groupe à Port-Olry (Espiritu-Santo).
A partir de là, l’évangélisation se fera par les catholiques, île après île, au milieu de grandes difficultés, dues aux conditions climatiques, au manque total de confort, à l’hostilité rencontrée et aussi au manque de préparation pour ce type de mission.
Les deux premières Sœurs Missionnaires arriveront le 13 mars 1898 avec deux Filles de Marie (Sœurs Canaques), elles s’installent, deux à Lamap (Mallicolo) et deux à Olal (Ambrym). D’autres sœurs viendront plus tard les rejoindre, s’occupant des malades, des écoles et de la promotion de la femme.
Rôle de l’Eglise : Le rôle des Eglises a été considérable dans le développement du Vanuatu. Etant donné son statut de condominium franco-britannique, les deux puissances coloniales ne s’y intéressaient guère. Les Iles continuaient à vivre au rythme de la coutume tout en intégrant peu à peu les principes chrétiens. Les anglophones ouvrant des écoles anglaises et les francophones des écoles françaises.
Avec la dispersion des îles où vivent de petits groupes humains, il est important d’avoir de bons catéchistes. C’est finalement près de Port-Vila que s’ouvrira une école des catéchistes en juillet 1903. Les locaux sont rudimentaires mais qu’importe, au début l’éducation porte moins sur le plan humain que sur les données de la foi. La part des catéchistes dans l’évangélisation est considérable, leur formation a évolué et ils sont, encore aujourd’hui, un peu partout les animateurs des petites communautés chrétiennes.
Le premier prêtre du pays est le père Cyriaque Adeng, ordonné en 1955. Depuis, de nombreux prêtres ont pris la relève des Pères Maristes. La formation des prêtres se fait au Séminaire de la Conférence des Évêques du Pacifique, à Suva, Fidji.
Mgr Michel Visi est le premier évêque vanuatais, son ordination épiscopale a lieu à Port-Vila le 12 avril 1997. Il prend pour devise « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir ». Il est apprécié de tous. Malheureusement il décède subitement le 19 mai 2007.
Mgr Michel Calvet, Archevêque de Nouméa assure l’intérim.
Le 14 février 2010, Mgr John Bosco BAREMES, mariste, né le 30 juin 1960 à Tiarani, Arawa - Bougainville, devient le nouvel évêque. Sa devise : Comme le Christ, « Chemin vers le Père » l’évêque s’efforce de conduire les fidèles qui lui sont confiés, ses frères et sœurs, vers le Père.
L’Eglise est bien vivante, les chrétiens prennent en main la vie paroissiale, bien des groupes s’y forment : Légion de Marie, Saint Vincent de Paul, groupes de prière, scouts, différents groupes de jeunes, etc.
Chaque année, les jeunes se rassemblent au niveau local pour un weekend de réflexion et, tous les deux ou trois ans au niveau diocésain, pour une semaine.
Unda-Vanuatu assure les émissions religieuses et la publication de la revue Eklesia, bulletin diocésain paraissant tous les deux mois.
Sur le plan culturel le Père Jean Rodet, sm a collectionné une quantité d’objets et les a mis en valeur dans un petit musée. Les objets sont classés par thème : D’où viens-tu ? Où es-tu ? Où vas-tu ?
L’Œcuménisme est présent à travers le Vanuatu Christian Council, mais de nombreuses églises récentes n’en font pas partie et les chrétiens, insuffisamment formés, passent facilement d’une église à un de ses nouveaux mouvements religieux.
L’enseignement a toujours été une priorité pour les missionnaires. L’école des catéchistes de Montmartre (près de Port-Vila) n’a cessé de se développer, école primaire puis, en 1981 école secondaire. Les frères du Sacré-Cœur y travaillent depuis 1976. A Saint Michel sur l’île de Santo, une école technique pour garçons et filles.
L’enseignement catholique s’est organisé peu à peu mais la situation financière est toujours difficile.
Aujourd’hui beaucoup de jeunes sont passés par l’Université, soit à Port-Vila, soit en Nouvelle-Calédonie et peuvent assumer des responsabilités avec compétence. Toutes les écoles sont maintenant dirigées par du personnel local.
Les Frères Maristes des Ecoles (Champagnat) après une première fondation 1894 - 1902 sont revenus pour s’occuper d’un centre vocationnel, le Centre Saint-Martin-de-Porrès à Lololima qu’ils quittent en 2010. Ils sont également présents depuis quelques années à l’école technique de Santo.
Les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie ont eu un rôle très important pour assurer la catéchèse et la promotion de la femme un peu partout dans les îles. Les femmes prennent de plus en plus une place importante dans la société.
Une Congrégation interdiocésaine (N. Calédonie et Vanuatu) : Les Petites Filles de Marie qui sont polyvalentes.
On trouve beaucoup d’opportunités pour la mission aujourd’hui.
ConclusionLe Vanuatu a comme devise : « Long God Yumi Stanap (bichelamar) en français : En Dieu nous nous tenons debout ». Mon souhait est que, dans la modernité, il garde ses valeurs de foi en la présence de Dieu, de la famille, de la solidarité, du respect de la nature et du sens de la fête.
Sœur Marie-José de Préville, smsm
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