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Nouvelles inserées le 04/05/2017

Les Catholiques en fête à Maré, Nouvelle Calédonie

La semaine du 21 au 27 novembre 2016, l'Eglise catholique était en fête à Maré: elle célébrait magnifiquement le 150ème anniversaire de l'arrivée du père Beaulieu, mariste,et du catholicisme dans cette île, la plus méridionale des Iles Loyauté. Sœur Danielle Le Moullec et moi-même représentions la congrégation pour ces festivités et avons donc participé à la fête à partir du jeudi 24 novembre.

Les lignes qui suivent voudraient vous donner un petit aperçu du programme de ces quatre journées, en commençant par souligner combien le Comité des fêtes et toute la population de l'île se sont mobilisés pour célébrer cet événement et bien accueillir les participants venus de la Grande Terre et du Vanuatu : une réussite! sur toute la ligne !

L'avion nous a déposées à Maré au début de la matinée de ce 24 novembre. Nous avons déposé nos sacs à La Roche, dans l'ancienne maison des sœurs, accueillies pas Sœur Marie Pierre, supérieure générale de la congrégation et tout un groupe de Petites Filles de Marie. Et nous voilà dans le car qui nous emmène à Papesimo, sur le plateau de Medu: le Père Sao y célèbre le baptême de 23 jeunes, de 6 mois à 16 ans, à l'endroit même où furent célébrés les premiers baptêmes maréens, il y a 150ans: c'est très émouvant!

En fin de matinée, le même car nous emmène jusqu'à Medu pour le repas, un vrai repas de fête!

Dans l'après-midi, le Père Grossin, arrivé par le même avion que nous et qui sait que je ne connais pas Maré, a la gentillesse de nous emmener toutes les deux en voiture (voiture de location mise à sa disposition par le Comité des fêtes) pour nous montrer plusieurs lieux historiques de l'île. Je suis ravie!

Nous nous arrêtons d'abord à Eni, en bord de mer, où a débarqué le P. Beaulieu en 1866. Un autel y est dressé: la veille, la messe y a été célébrée. Puis arrêt à Uré où un monument, appelé "des Saints Innocents", rappelle le massacre en 1880 de 13 enfants et 8 adultes par les protestants. Ceux-ci, implantés à Maré avant les catholiques, n'acceptaient pas leur présence! L'oecuménisme n'existait pas à cette époque! Faut-il préciser que, depuis lors, les relations avec les catholiques sont devenues très cordiales!

Autre arrêt très émouvant, à Tadine, en bord de mer. Un monument y est dressé en mémoire de La Monique, bateau qui, en juillet 1953, partit de là pour se rendre à Nouméa et n'est jamais parvenu à destination! A son bord, notre Sœur Marie Jeanne Bruneteau et 125 autres 'disparus'! On n'a jamais su ce qui s'était passé !...

A 16 h, nous arrivons à Pemalu et, là, nous rejoignons le groupe. Depuis Pemalu, nous allons à pied jusqu'à l'église de Penelo: en tête, la Croix du 150ème. Nous prions le chapelet tout en marchant.

A 18 h, célébration de la messe en plein air, tout près de l'église. Une chorale protestante assure, magnifiquement, le chant d'entrée. Le repas du soir est assuré par les gens de Penelo. Une veillée avec des jeux et des danses, se poursuit par une procession du Saint Sacrement et un temps d'adoration jusqu'à 4 heures du matin.

Le vendredi à 9 heures du matin, nous nous retrouvons à l'église de La Roche, dédiée à la Vierge de la Visitation: c'est la Première Communion de 46 enfants. L'animation de la cérémonie est assurée par l'école catholique dédiée au Père François Beaulieu. Les enfants de la chorale - nous sommes juste derrière eux, à droite dans l'église - portent tous un tee-shirt avec, dans le dos, le portrait du père Beaulieu! L'Eglise, archipleine, a été rénovée pour les fêtes. Foule recueillie et priante.

L'après-midi, animation (théâtre, danses) assurée par les élèves de l'école devant le grand faré où nous prenons nos repas. Le faré lui-même est très vaste et meublé de six tables très longues. Les repas y sont servis avec abondance. Les cuisinières se sont surpassées!

A 15h 30, M. Clément Gaica, lui-même originaire de Maré, donne une conférence très documentée et intéressante, sur les débuts de l’Eglise catholique à Maré. Des panneaux dans le fond, à droite du faré, illustrent sa conférence. On voit notamment les photos des vingt pères maristes qui ont desservi Maré jusqu’à nos jours. D’autres panneaux sont consacrés aux Petites Filles de Marie originaires de Maré et à nos sœurs : il y est question de S.M.Véronique qui a passé 51 ans au dispensaire de La Roche entre 1896 et 1946 !

La journée se termine par une cérémonie pénitentielle à l'église.

Le lendemain, 26 novembre, toujours à La Roche, c'est la Confirmation. Alors que les pères Colomban et Sao repartent pour assurer leur ministère paroissial à Auteuil et à la Vallée des Colons, en début de matinée, arrive notre évêque.

La cérémonie commence à 9 heures. Les confirmands sont quarante. Parmi eux, 11 femmes protestantes. Mariées à des catholiques, elles ont d'abord fait leur profession de foi catholique et leur première Communion. C’est très émouvant , faut-il le dire !

L'après-midi, toujours festive, chants et danses traditionnelles se succèdent. La bonne humeur et l'entrain sont de la partie.

A 18 heures, une procession aux flambeaux part de l'église et se rend au cimetière: c'est là que repose le Père Beaulieu.

A 19 heures, nous soupons. Puis un temps d'adoration à l'église est prévu jusqu'à 22 heures - adoration silencieuse.

Et nous voilà au dimanche 27 novembre.

A 9 heures, messe d’action de grâces pour les 150 ans de la présence catholique en terre nengone. Mgr Calvet est toujours là, bien sûr. Après l’homélie, six nouveaux catéchistes, tous maréens,, reçoivent de ses mains la Croix et la Bible. Comme les jours précédents, l’Eglise est archicomble !

Suivent le repas à 11h 30 (avec la pièce montée de rigueur !) et les coutumes d’au revoir et de remerciement.

Toute l’après-midi, les danses traditionnelles se succèdent. A signaler, tout particulièrement, la participation de la trivu protestante de Nakoné qui exécute une très belle danse : la danse de l’igname.

Il ne me reste plus qu’à rendre grâce au Seigneur ! ce que je fais du mieux que je peux. 

S. Marie Cécile de Mijolla smsm

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