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SŒUR ANNE WEISSMANN - SŒUR MARY COSMAS SMSM
« Je l’ai cherché, Celui que mon cœur aime… » Cantique des Cantiques 3,1
Naissance le 22 juillet 1915 à Sydney, Australie
Postulat le 8 décembre 1944 à Killara NSW, Australie
Noviciat le 15 août 1945 à Heretaunga, Nouvelle-Zélande
Première profession le 15 août 1947 à Heretaunga, Nouvelle-Zélande
Profession perpétuelle le 15 août 1953 à Ma’ufanga, Tonga
Naissance à la vie éternelle le 22 janvier 2011 à Sydney, Australie
Anne Magdalen Weissmann vint au monde le 22 juillet 1915. C’était la sixième enfant et la troisième fille de Bernard Weissmann, originaire de Saxe, en Allemagne, et de Mary Omodei de Sydney, en Australie. Ses frères et sœurs la précédèrent dans l’autre monde : Catherine (religieuse de St Joseph, Ernest, Mary, Frederick et son jumeau Cosmas (mort tout petit).
Anne fit des études d’infirmière et de sage-femme. Les recommandations élogieuses des médecins et des infirmières en chef attestent de sa compétence. Elle travailla en Australie de l’Ouest et dans la campagne des New South Wales avant qu’on lui demande de mettre en route le nouveau service d’obstétrique à l’Hôpital Mater de Waratah. Anne travailla 12 ans comme infirmière avant d’entrer chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie, le 8 décembre 1944, à Killara.
Le 15 août 1945, elle commença son noviciat à Heretaunga, en Nouvelle-Zélande. Elle prit le nom de Sœur Mary Cosmas. Deux ans plus tard, le 15 août 1947, elle fit ses premiers vœux et, après un peu de temps en Nouvelle-Zélande, elle revint à l’Hôpital de Lourdes, à Killara, pour y occuper le poste d’infirmière en chef jusqu’en 1951. A cette date, elle fut nommée dans le Royaume de Tonga et passa par la Nouvelle-Zélande. C’est là qu’elle reçut une petite formation en pharmacie, en prévision du travail qui l’attendait à Tonga. Les Sœurs de la Merci lui firent généreusement cadeau de beaucoup de médicaments quand elle partit enfin pour Tonga le 1er août 1952. Sous le nom de Sœur Malia Kosema, elle allait y rester pendant 35 ans, se dévouant au service de ses chers Tongiens.
Sa première nomination fut pour le dispensaire de Ma’ufanga. Elle y travailla de 1951 à 1955 tout en enseignant à l’école. En 1955, elle partit à Houma et y resta jusqu’en 1964, modernisant le dispensaire et faisant aussi la classe. Après cela, comme elle était malade, elle revint se soigner en Australie. Une fois guérie, elle fit son Second Noviciat en Nouvelle-Zélande, en 1965, et resta quelques mois aux Iles Chatham pour finir de se remettre, avant de retourner à Nuku’alofa comme supérieure de la communauté et enseignante à l’école.
En 1970, Cosmas introduisit à Tonga la Méthode Billings pour le planning familial. Cette charge l’obligea plusieurs fois à assister à des séminaires à Sydney et Canberra. En mars 1974, elle entra au service de Monseigneur Finau comme secrétaire. Son solide bon sens et sa connaissance de Tonga firent d’elle une aide précieuse pour l’évêque. De 1979 à 1985, elle vécut et travailla dans différentes communautés : Fasi, la Maison Régionale de Nuku’alofa, et de nouveau Fasi lorsqu’elle eut à travailler aux archives diocésaines.
L’un des souvenirs les plus attachants que l’on garde de Cosmas c’est quand on la voyait pédaler sur son vélo. Avec son costume religieux au grand complet, voile au vent, les Tongiens la regardaient aller au travail et en revenir. Elle encourageait ainsi les jeunes smsm qui étaient un peu gênées d’accomplir à bicyclette l’œuvre du Seigneur. Beaucoup de sœurs se souviennent d’avoir eu Cosmas comme guide et mentor après leur première profession. Avec gratitude, elles la revoient leur apprenant à trouver l’espérance et la joie dans leur vocation missionnaire. Même si elle avait le verbe direct, elle savait être très bonne.
En 1987, Cosmas revint en Australie pour s’occuper de sa sœur Mary. Peu de temps après, on lui trouva un cancer de la langue qui exigea une opération et une constante surveillance. Sur les conseils de son chirurgien, elle resta à Sydney et fut transférée à la Province d’Australie. La Régionale de Tonga de l’époque la décrivait comme quelqu’un de profondément croyant, de loyal et appartenant aux « cachées » de la congrégation. Tonga perdait beaucoup en la voyant partir et l’Australie gagnait beaucoup en la voyant arriver.
Cosmas reprit son nom de baptême, Anne, et se montra disponible et volontaire pour tout ce qu’on lui demandait. Elle fut nommée successivement à Matraville, Wahroonga, Flemington et, pour finir, à Marist Villa, à Killara, en janvier 1991. Elle s’occupa des sans-abri à Gowrie House, dans le centre de Sydney, de l’Association Kuringai, un organisme catholique pour le soutien des Aborigènes, des Groupes de Familles à Wahroonga, du secrétariat de la Province, de visites aux personnes âgées en maison médicalisée. Elle faisait manger les malades, prêtait une oreille attentive aux résidents du village qui n’avaient personne, peignait de très jolies petites cartes que l’on vendait au profit de tel ou tel projet dans les missions. Anne redécouvrit ses dons artistiques. Elle aimait la nature et tout ce qui était beau. Ses fines peintures et ses belles calligraphies étaient très demandées et traduisent la beauté de son âme.
Anne trouvait son bonheur dans ses moments de solitude et de prière. C’était quelqu’un de très réservé qui n’aimait pas attirer l’attention sur elle. Elle accueillait toujours très aimablement sa famille et ses amis même quand elle souffrait beaucoup et que l’insignifiance des conversations lui était à peine supportable. Ces dernières années, Anne avait beaucoup de problèmes qui la faisaient souffrir ; malgré cela, elle a toujours essayé d’être présente aux repas dans la salle à manger de Lourdes. Ces douze derniers mois, elle se mit à désirer quitter ce monde. La souffrance, une souffrance terrible, ne la quittait plus. Puisqu’il le fallait, Anne accepta d’entrer à l’Hôpital Hornsby, le 27 décembre 2010, pour des soins palliatifs. On la renvoya à Lourdes le 4 janvier 2011. Grâce à Dieu, il y eut une place libre presque tout de suite à la Maison Médicalisée et Anne put la prendre. Le vendredi 21 janvier, S.S. Jennifer Clarke, Margaret Tisch et Cecilia Legani restèrent longtemps auprès d’elle. Sa nièce, Margaret Weissmann était là aussi. A 5h30, le lendemain matin, Anne Magdalen Weissmann entra paisiblement dans la vie éternelle.
« La nuit, sur ma couche, je l’ai cherché, celui que mon cœur aime…
J’ai rencontré les gardes qui faisaient leur ronde :
‘Avez-vous vu celui que mon cœur aime ?’
Je les avais à peine dépassés que je l’ai trouvé, celui que mon cœur aime. »
Cantique des Cantiques 3,1. 4a
Traduction de S. Marie Pascale Germain smsm