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04/11/2024
Intentions SMSM, les besoins de l’Eglise, la congrégation et le monde
04/11/2024
Intentions de Prières du Saint Père
04/11/2024
Intentions SMSM, les besoins de l’Eglise, la congrégation et le monde
04/11/2024
Intentions de Prières du Saint Père
Sœur Marie Michèle (Jeanne Marie MALINGE) est née le 24 septembre 1922, à Saint Pierre- Montlimart, Maine et Loire, France, dans une famille très chrétienne. Son père décède en janvier 1925 alors qu’elle n’a pas encore trois ans. Elle n’avait qu’une sœur Marie, à laquelle elle était très attachée et des cousins qui lui sont très proches.
Après ses études à Angers, où elle obtient son brevet élémentaire et un diplôme de comptabilité et sténographie, elle travaille quelques années comme employée de bureau.
Elle entre au postulat le 10 septembre 1948, une partie de son noviciat se passe à Estrablin (Isère) et elle fait profession le 9 mars 1951 à Sainte Foy-lès-Lyon.
Dès le mois de novembre, elle s’embarque, à Marseille sur le Sagitaire pour la Nouvelle-Calédonie.
Elle sera pendant une quinzaine d’années enseignante en différents points du Territoire. De 1952 à 1954, elle est à Bourail, puis à Pouebo ; en 1956, elle passe une année à Thio-Mission et va ensuite un temps très court à l’école Marie Reine du Thabor. En avril 1957, elle retourne à Thio mais dans la communauté Sainte Chantal, en 1961 elle va à Saint Louis et, dans l’année, elle est nommée responsable de l’école Saint Tarcisius à Canala. Cette œuvre qui accueille de jeunes garçons qui manifestent un désir d’être prêtre la marquera, elle aura toujours un grand souci des vocations.
En 1966, elle revient en France pour un congé et son second noviciat. Elle est alors nommée responsable des sœurs étudiantes. Sa nature profondément bonne, mais un peu rigide quand il faut diriger et animer, lui fera trouver ce service très difficile et la fragilisera.
En 1969, elle est appelée à Rome au service du secrétariat du Conseil général, elle va alors quelques semaines à Londres apprendre l’anglais. Elle restera à Rome jusqu’en fin 1976. Là, elle participe à un groupe de prière et va à Saint Louis des Français, une fois par semaine, pour l’accueil des pèlerins. En 1976, elle revient en France pour un congé et repart en Nouvelle-Calédonie.
De retour à Nouméa, elle met ses dons de secrétaire au service de l’Evêché où elle travaille au Centre d’Enseignement Religieux de Nouméa. Ce travail est exigeant et difficile car il faut refaire les manuels de catéchèse, elle s’y donne de tout cœur, heureuse de participer ainsi, d’une manière discrète à la catéchèse.
En 1977, elle va quelques semaines en Nouvelle-Zélande pour perfectionner son anglais.
En juin 1989, elle est à nouveau nommée au service du secrétariat à Rome.
En 1996, elle participe au renouveau des sœurs aînées organisé à Rome et rentre en France.
Sœur Marie Michèle était une femme de prière, elle avait besoin de partager sa foi et a fait partie de groupe de prière à Rome et à Nouméa. Elle aimait prier aux dimensions du monde, elle a longtemps suivi avec attention les émissions de la Radio Chrétienne de Fourvière qui lui apportaient la dimension œcuménique et l’ouverture sur le monde. De nature très sensible et délicate, les violences dans le monde la bouleversaient. Elle a, jusqu’au bout été un membre de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’Abolition de la Torture).
Ses dernières années sa santé se dégradait, la polyarthrite lui déformait progressivement les mains et ce fut très dur pour elle de ne plus pouvoir travailler à l’ordinateur et d’être ainsi obligé d’abandonner les services qu’elle continuait à rendre aux unes et aux autres.
Elle a vécu très douloureusement la mort de sa sœur en août 2008 et, à partir de ce moment ses problèmes de santé se sont multipliés, elle a dû être hospitalisée à plusieurs reprises. Elle se préparait à « partir » à son tour et en parlait.
Le 4 avril au soir son état s’est bien aggravé, elle a été hospitalisée en urgence et elle s’est éteinte tout doucement à 1h du matin le 9 avril, à l’hôpital gériatrique Dugoujon à Caluire et Cuir. Sœur Monika Pagatele était auprès d’elle.
En fin d’après-midi, elle avait reçu le sacrement des malades, elle était bien lucide mais ne pouvait plus parler.
Ce matin, Samedi Saint 11 avril, ses funérailles ont eu lieu dans la sobriété. Ses cousins d’Angers, ne pouvant venir, avaient envoyés des fleurs. Le chant repris plusieurs fois : « Celui qui aime à déjà franchi la mort, rien ne pourra le séparer de l’amour du Dieu vivant » donnait le ton de veille de Pâque, temps plein d’espérance.
Après l’évangile de Saint Luc 24, 1-7, le chant Brillez déjà lueurs de Pâques
« Brillez déjà, lueurs de Pâques
Scintillez au jour de demain
Annoncez l’époux qui revient,
Eveillant tout sur son passage.
La nuit ne saurait retenir
Ce corps où monte le désir
De recommencer un autre âge. »
Nous ne pouvons douter que son décès, en pleine célébration du mystère pascal, lui a ouvert toute grande la maison du Père.
Sœur Marie-José de Préville
Provinciale