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Marie Jean Claude ANDRE

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Décédée le 23/09/2008


Sœur Marie Jean-Claude (Marguerite Marie ANDRE)est née le 2 décembre 1911, dans une famille foncièrement chrétienne. Famille de neuf enfants. La famille exploitait une ferme. Elle est toujours restée très attachée à sa famille et à sa Bretagne. Elle choisit la vie missionnaire tandis que sa plus jeune sœur entrera au carmel en 1942.

A la suite d’une retraite prêchée par le Père Le Pape, mariste, elle cherche une congrégation missionnaire et, en 1935, elle arrive à Sainte Foy pour commencer son postulat. Elle fait profession le 8 septembre 1937 et va ensuite à l’hôpital de Grange Blanche pour des études d’infirmière

Le 21 août 1939, elle part pour l’Océanie sur l’Eridan avec Sœur M. Elise et une sœur mariste qui doit aller à Fidji.Le voyage se passe bien jusqu’à la Martinique mais en Europe, la guerre vient d’éclater entre la France et l’Allemagne et l’Eridan repart en France. Les sœurs sont bloquées 7 semaines aux Antilles. Elles sont accueillies chez les Sœurs de St Joseph de Cluny. Elles repartent finalement sur le « Ville d’Amiens » jusqu’à Tahiti mais le bateau ne va pas plus loin ! A nouveau les sœurs de Cluny les accueillent pour 15 jours.Finalement le Sagitaire arrive et les sœurs sont surprises d’y trouver à bord trois smsm dont Sœur M. François d’Assise.

Après une brève escale aux Nlles Hébrides elles arrivent enfin à Nouméa le 8 décembre 1939. S. Marie Jean Claude est nommée à la clinique Magnin où elle travaille pendant 22 ans.

En 1957 elle vient faire son Second Noviciat en France, joie de revoir son père qui mourra en 1958. Après le Second Noviciat elle fait à Paris l’Ecole des cadres infirmières et repart à la clinique Magnin.

En 1962, elle est nommée à Paita pour y ouvrir un dispensaire. Elle y travaille jusqu’au 28 mai 1973 quand elle demande à rentrer définitivement en France. Sur le chemin du retour, elle passe par le Canada où son frère est installé et elle reste trois semaines avec eux. Elle arrive en France le 20 juin 1973 et va tout d’abord en Bretagne pour des vacances en famille.

Elle est nommée à Ste Foy comme infirmière de la communauté tout en soignant quelques malades à l’extérieur. En 1977, elle est remplacée comme infirmière mais reste dans la communauté comme sœur à la retraite jusqu’en 1982. Ce séjour sera coupé par un pèlerinage à Rome en 1979.

Le 18 mai 1982, elle est nommée, avec S. A. M. Maillard, pour commencer la communauté de la Fare les Oliviers. Elle s’occupa de Mlle Roustand jusqu’à sa mort en 1988. Mlle Roustand avait légué sa maison au diocèse d’Aix-en-Provence en demandant que nous l’occupions à titre gratuit, tant que nous le voudrions. Elle y reste 14 ans.

Le 26 octobre 1996, elle revient à Ste Foy. Sa santé lui causa souvent bien des ennuis, de tempérament fort, elle désirait conduire sa vie, Quand un accident de santé survenait, avec énergie, elle faisait tout pour retrouver une certaine indépendance.

Elle est resté très attachée à la Nlle Calédonie, en suivait les évolutions et lisait avec assiduité les journaux que lui envoyait une amie. Ces derniers temps, la diminution de sa vue lui coutait beaucoup.

Elle me confiait il y a quelque temps qu’elle était consciente que son caractère avait pu blesser ceux qu’elle avait rencontrés sur sa route et tout particulièrement dans sa vie d’infirmière. Elle priait donc tous les jours pour eux, demandant à Dieu de prendre lui-même soin de ces personnes.

C’est ainsi que le Seigneur la préparait à la rencontre. Hospitalisée le 15 septembre à l’Hôpital Lyon Sud, sa santé s’était améliorée, elle pensait sortir dans les jours suivants.

S. M. Robert et S. Monika lui ont rendu visite dans l’après-midi qui a précédé sa mort, elle leur a dit « je voudrais bien que le Seigneur vienne me chercher ». La veille, elle avait rencontré le Père Michel, Père Blanc et avait communié. Après son repas, au cours d’une quinte de toux elle est décédée rapidement.

Les funérailles ont eu lieu vendredi 27 septembre dans la matinée. Deux de ses neveux ont pu venir ainsi que leurs épouses.

Nous sommes certaines que le Seigneur l’a accueillie dans son amour, elle qui a vécu tant d’années à son service.

Sœur Marie-José de Préville, Provinciale