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Sr. Malia Sofia Langi

Liste des sœurs décédées

Décédée le 30/08/2024

 Née: 17 Mars 1945 
 Profession: 8 Décembre 1968
 Décédée: 30 August 2024 
 
… JOYEUSEMENT DONNEES A DIEU POUR SON ROYAUME SELON L’ESPRIT DE MARIE.  C. 23 
 
Cet article 23 des Constitutions résume la vie de Sœur Malia Sofia et apparaît souvent dans ses chansons. 
Le 17 mars 1945, Dieu a béni ‘Aisea Langi de Felemea, Ha’apai, et ‘Aloisia Kama Langi de Ma’ufanga, Tongatapu, avec une petite fille, Tangikina Langi, connue plus tard sous le nom de Sr Malia Sofia Langi. Le 30 août 2024, Sr Sofia a répondu au dernier appel de Dieu à 2h10 du matin au couvent de Ma’ufanga, ‘Ahopanilolo. Sr Sofia avait alors atteint l’âge de 79 ans, 5 mois et 14 jours. 
 
Elle est issue d’une famille de sept enfants. Sœur Sofia a fait ses études primaires à Saint-Joseph chez les 
SMSM, et ses études secondaires au Collège Sainte-Marie, Ma’ufanga, et au Collège Saint-Joseph à Nuku’alofa. Lorsqu’elle sentit l’appel de Dieu à la vie religieuse, elle partit pour le noviciat de Heretaunga, en Nouvelle-Zélande, où elle fit sa première profession le 8 septembre 1968. Dès les premières années de son ministère à Tonga, un moyen important de partager l’amour de Dieu fut la musique. Enseignante pour 50 élèves de première année, elle composa des mélodies entraînantes pour des leçons telles que l’alphabet tongien et le code de la route. 
 
Sofia avait été bien préparée pour servir dans la mission. Elle a suivi sa formation d’enseignante au Corpus Christi Teachers’ College à Fidji, puis elle a étudié à l’Institut Chanel d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. À l’Université du Pacifique Sud, elle a obtenu une licence en éducation en Home Economics. Au cours de ses 56 années en tant que sœur missionnaire mariste, Sofia a été envoyée pour servir dans diverses régions de son pays d’origine et à l’étranger. Elle a enseigné dans les îles de Niuatoputapu et de Vava’u, puis a été directrice de l’école technique d’Ahopanilolo à Ma’ufanga.  
 
Sœur Sofia a eu quelques années pour prendre soin de son père malade en Californie, aux États-Unis. Pendant son séjour là-bas, elle faisait la pastoral auprès des communautés tongiennes. Son amour et ses talents pour la musique ont attiré les enfants et les jeunes. Sofia a partagé son savoir-faire en leur apprenant à jouer du piano et de la guitare. 
 
De 1999 à 2007, Sofia a été envoyée en mission en Jamaïque, où elle a exercé un ministère pastoral. De nombreuses sœurs connaissent Sofia pour son service au peuple jamaïcain et des États-Unis, où elle a laissé une empreinte durable par sa joie, sa gentillesse, sa douceur et son don pour la musique. Elle a utilisé son talent pour étendre le règne de Dieu. Sofia a apporté une grande joie à de nombreuses personnes partout où elle a servi en mission. Une sœur a déclaré : « Ma première image en apprenant sa mort a été de la voir avec la chorale angélique jouant de la guitare et chantant des louanges à Dieu ». 
 
En 2008, elle est retournée à Tonga pour aider son frère malade et sa famille. Malheureusement, elle a eu un accident vasculaire cérébral en 2009. Elle est partie en Nouvelle-Zélande pour se faire soigner et, de retour à 
Tonga, elle est restée dans la communauté de Fasi jusqu’à ce qu’elle ait besoin de plus de soins. Elle a rejoint la communauté de Ma’ufanga en 2011 jusqu’à ce que Dieu l’appelle. 
 
Dieu a béni Sœur Sofia de nombreux talents et dons. Deux d’entre eux méritent une attention particulière. 
Sœur Sofia était une personne extrêmement accessible. Elle dégageait une hospitalité joyeuse qui permettait à tout le monde d’être attiré par elle. L’une de ses anciennes élèves a raconté à quel point sa classe de catéchèse de Sœur Sofia était populaire, car de nombreux élèves d’autres confessions assistaient à ses cours au lieu des leurs. Je suis sûre que nous savons tous pourquoi. Le visage souriant de Sœur Sofia, sa guitare et sa voix ont contribué à sa popularité. 
 
Deuxièmement, Sœur Sofia était extrêmement douée pour la musique. Beaucoup de gens ont été témoins de sa voix unique et distinctive et en parlent encore. Sofia ne se contentait pas de chanter, de jouer de la guitare, du piano et du clavier, mais elle composait aussi des chansons et des hymnes. Nous pouvons les entendre ici à Tonga ainsi qu’à l’étranger dans les liturgies et autres rassemblements de prière. Sofia a également enseigné aux jeunes enfants à jouer de la guitare, du piano et du clavier. Beaucoup de mères sont reconnaissantes et parlent encore de la façon dont Sœur Sofia a initié et encouragé leurs enfants à la musique. Souvent, ils aimaient les récitals. D’autres encore ont dit que lorsque Sœur Sofia chantait, ils ressentaient une chaleur et une attirance pour Dieu.  
 
Sœur Sofia a très bien utilisé ce don de la musique pour attirer les gens à Dieu. Sa voix résonne encore dans le monde entier et je suis certaine que son impact se fait encore sentir en nous tous, même si elle s’est tournée vers Dieu. À une occasion, Sœur Sofia a reçu une demande spéciale de l’école d’infirmières Hôpital de Vaiola, pour composer une chanson pour la remise des diplômes des infirmières en 1982. Sœur Sofia a composé cette belle et très réfléchie chanson « Neke fili au keu hoko ko Ho Nima… » (Tu m’as choisie pour être Ta Main). Les paroles et la musique ont vraiment touché le cœur des patients, des infirmières et des tuteurs. Sofia a bien préparé les infirmières diplômées et le soir de la remise des diplômes, elle a dirigé les diplômées en jouant de la guitare et de sa belle voix angélique. Les gens ont applaudi en admiration pour son don de compositrice, de musicienne et sa belle voix. C’est l’un des nombreux beaux souvenirs de Sœur Sofia, un véritable don de Dieu. 
 
Sœur Sofia était une personne ordinaire, comme vous et moi. Elle avait des faiblesses. L’une d’entre elles était qu’elle pouvait parfois être têtue. Je pense que Sœur Sofia savait que sa famille l’aimait beaucoup. Cela se reflétait dans les nombreuses visites qu’ils lui rendaient et, à chaque fois, ils apportaient toujours quelque chose. Si Sœur Sofia leur demandait un service, vous pouvez être sûr qu’ils étaient là en force pour le faire. L’un de ses neveux a dit : « Sœur Sofia est la reine de notre famille. » 
 
Deuxièmement, Sœur Sofia trouvait difficile d’être à l’heure. Si la communauté devait assister à une cérémonie, tout le monde était prêt sauf Sofia. Et lorsqu’elle se confrontait, Sofia racontait des histoires et en riait, et tout le monde n’avait d’autre choix que de rire avec elle. Mais Sofia a été prompte à répondre à l'appel de Dieu.  
Merci, Sofia, d'avoir partagé avec nous tes dons d'amour joyeux pour Dieu et Marie qui transparaissent dans tes chansons. Puissions-nous les prendre à cœur dans notre voyage. Tu fais sûrement de la musique au paradis. Avec notre amour et nos prières. Repose en paix.  
 
Sr Sesilia ‘Alamoti
Sr Malia Nive. Kepu