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Yvonne GUIMOND

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Décédée le 05/01/2008

Sœur Yvonne GUIMOND(Yvonne Joséphine Jeanne GUIMOND)est née le 9 juin 1917 à Valence. Son Père décède quand elle a cinq mois et sa mère alors qu’elle n’a que dix-huit mois, elle est mise en nourrice chez un couple jusqu’à l’âge de deux ans. Elle ira ensuite chez ses grands-parents qui l’élèvent. Elle n’a eu qu’une sœur aînée et était très attachée à ses neveux et nièce dont elle parlait toujours avec une grande affection. Lors de ses funérailles son neveu dira combien ils aimaient cette tante : « d’un caractère entier, elle défendait ses convictions, tout en étant toujours attentive à nos vies et à celles de nos enfants qu’elle accompagnait toujours de ses prières ».

Après ses études, elle travaille six ans comme préparatrice en pharmacie.
Elle fait la rencontre de Marthe Robin et du Père Finet qui discernent avec elle sa vocation religieuse. Elle leur restera très attachée toute sa vie.
Le 3 septembre 1939, la guerre éclate, S. Yvonne rentre juste d’une visite à Marthe Robin, elle continue son travail à Saint Donat-sur-l’Herbasse, au Nord-est de Valence et part peu après pour le postulat fin 1939.
Les allemands occupant le scolasticat des Pères Maristes à Ste Foy, ces derniers viennent habiter au « 41 » tandis que les postulantes vont à la Neylière dans la grande maison en face de chez les Pères. Il faut tout mettre en état.
Elle commence son noviciat le 24 avril 1940 à Estrablin dans l’Isère, où elle fait profession le 24 mai 1942.

En 1943 elle prépare son Brevet Elémentaire à Lyon.
Ne pouvant pas partir en Océanie à cause de la guerre, elle est nommée à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, avec trois autres sœurs : S. M. Anne et S. Marie Jean (Thérèse Martin) pour la classe et S. M. Bonaventure pour le dispensaire. Elles forment une communauté sur place, à l’étage de l’école.

Le 16 mars 1946, elle part, de Marseille, sur le Sagittaire, pour les Nouvelles-Hébrides où elle est nommée, en arrivant, à Port-Vila.
De 1948 à 1956, elle enseigne à Santo.
De 1958 à 1961, elle est à Melsisi.
En 1961 elle revient en France pour son second noviciat. C’est son premier retour, sa famille nous dit : « nous « découvrîmes » notre tante lors de son premier retour en France pour le second noviciat ».

A son retour aux Nouvelles-Hébrides elle va à Montmartre, puis à Baie Barrier, une mission très isolée.
En 1971, elle revient pour un congé mais aussi pour suivre des cours de pédagogie et de Maths modernes.
En juillet 1972, retour aux Nlles-Hébrides à Port-Vila puis à Walarano toujours comme enseignante. A Walarano, faisant la classe du certificat, comme travaux pratiques elle fait planter à ses élèves des pamplemousses, leur apprend à faire des marcottes. Ces fruits prennent alors le nom de fruits de Sœur Nicole (son nom de religieuse)

En 1978 elle revient en vacances et pour des soins. Son retour en Océanie se fera en Nouvelle-Calédonie au climat plus clément. Là elle passera successivement à Nouméa, Thio, Ouvea, Païta, Mont Mou accueil et finalement au postulat des « 2 vallées ».
C’est là que des problèmes de santé plus importants, cœur et vertèbres, lui font demander de se retirer à Sainte Foy-lès Lyon en 1994.
En 1996 elle va à Rome pour un temps de renouveau offert aux sœurs aînées.
Dès que sa santé s’améliore, elle va régulièrement aux sans abri surtout le samedi pour les ventes d’habits.

Elle fera très longtemps partie du Centre Social de Sainte Foy où elle va jouer avec les personnes de son âge, cela lui permet de garder une ouverture et de faire des connaissances. Madame Cornet, ancienne présidente du Club a téléphoné pour dire combien Sœur Yvonne avait été appréciée par tous les membres du club.
Toute sa vie, Sœur Nicole a su rester « un brin coquette », toujours propre, ses affaires bien en ordre. Elle aimait la belle musique, la lecture, faisait des merveilles au tricot ou au crochet, aimait les relations humaines, elle ne s’ennuyait jamais, disait-elle.

Depuis plusieurs mois, Sœur Nicole savait que son cœur était « à bout de souffle », elle s’est préparée à la rencontre avec le Seigneur, dans la confiance et l’abandon.
Il me semble que c’est une ligne de sa vie. Pour ses cinquante ans de vie religieuse en mai 2002, elle demandait de dire le Psaume 102 qui exprimait bien son action de grâce : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis le Seigneur à jamais ».
Et la suite : « Le Seigneur te couronne d’amour et de tendresse, il comble de biens tes vieux jours, tu renouvelles comme l’aigle ta jeunesse… ».

Le 10 décembre, plus mal, elle fut hospitalisée à Sainte Foy-lès-Lyon et le 5 janvier, alors que Sœur Marie Françoise Le Mignot était après d’elle, à 14h30, calme et paisible, elle est allée rejoindre Celui a qui elle a consacré sa vie.
Sa famille est arrivée quelques minutes plus tard, bien déçue d’arriver un peu trop tard.

Ses funérailles ont eu lieu à Sainte Foy-lès-Lyon mercredi 9 janvier 2008. Le chant d’entrée disait bien le sens de nos vies : « Nous sommes nés en ton cœur, Amour éternel. Vers toi revient notre vie, par Jésus Premier-né, dans l’amour de l’Esprit-Saint ».
Le 14 décembre, alors qu’elle pensait que sa fin était proche, je lui ai demandé si elle avait un message à nous laisser. Bien lucide, elle a réfléchi un moment puis m’a dit : « soyez unies », de la tête elle a confirmé ce qu’elle avait dit puis, peu après, « aimez-vous bien ». Je vous laisse son message !

Sœur Marie-José de Préville
Provinciale