Fidelia VARINI

Liste des sœurs décédées

Décédée le 27/09/2007

« Je tiens mon âme égale et silencieuse;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère » (Ps 130).

Je vais résumer avec ce psaume ce que j’ai perçu chez S. Fidelia pendant ses dernières années de vie.

S. Fidelia Varini naît à Ghedi (Brescia) le 2 décembre 1928 de Isidoro et de Morandi Luigina. À 22 ans, répondant à un appel qui se faisait toujours plus pressant, Fidelia entre au Postulat des Sœurs Missionnaires de la Société de Marie pour se donner entièrement au Seigneur à travers la mission.

Ensuite elle part en France pour faire son Noviciat qui termine par ses premiers vœux temporaires. Sa première destination est une île du Pacifique, Fiji, à la léproserie de Makogai où elle soigne avec amour ces malades pendant deux ans.

En 1958 elle est appelée à exercer son service d’infirmière en Nouvelle Calédonie. C’est justement là qui, ayant déjà un bon bagage d’expérience missionnaire, elle prononce ses vœux perpétuels.

En 1960, faute de santé, S. Fidelia doit retourner en Italie pour se faire soigner. Une fois ses forces retrouvées, elle se rend disponible pour des services différents à la Congrégation, soit à Brescia, soit en France, soit à Rome.

En 1978 elle peut encore repartir pour la Nouvelle Calédonie où elle reprend le service d’infirmière qui continuera pendant 20 ans vécus dans plusieurs communautés de la Nouvelle Calédonie en oeuvrant toujours chez les lépreux, sans oublier la clinique Magnin où elle avait débuté. En bonne et scrupuleuse infirmière elle est aimée et appréciée de tout le monde. S. Fidelia a donné aussi 4 ans de sa vie à l’Australie où on se souvient d’elle avec affection.

En 1998 la sœur revient pour toujours en Italie. Elle répond aux différents besoins de la communauté de Brescia puis de ceux de la communauté générale à Rome jusqu’à ce que la santé ne le lui permet plus. Toutefois elle tâche d’être autonome autant que possible.

Consciente de la gravité de sa maladie progressive, elle l’accueille avec une foi profonde, gardant sa confiance, sa sérénité sans se plaindre. Avec simplicité exprime sa reconnaissance pour les services reçus de la communauté.

Jusqu’à quand elle pouvait S. Fidelia suivait le rythme de la communauté, surtout pour ce qui concerne les temps de prière même quand elle n’arrivait plus à se concentrer.

Ce qui frappe en elle pendant ce dernier temps, c’est la sérénité et l’abandon à la volonté de Dieu jusqu’à la fin. Il y a à peu près trois mois, à une de nos sœurs qui lui fait remarquer que de son lit est impossible de voir le Crucifix de sa chambre, S. Fidelia répond promptement que ce qui est important c’est que le Crucifix la voit. Elle meurt le 27 septembre à 18h15 après une longue agonie.

Chère S. Fidelia, merci pour ton témoignage de vie et de morte. Nous te disons notre reconnaissance.

Nous te mettons dans les bras maternels de Marie pour qu’elle t’accompagne prés de son Fis que tu as voulu annoncer et témoigner jusqu’à l’extrémité du monde. Nous demandons au Seigneur qu’Il envoie beaucoup d’autres missionnaires dans sa Vigne.

Sœur M. Sebastiana Peli smsm, Provinciale