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Intentions de Prières du Saint Père
« Douce Vierge Marie, nous vous appartenons,
Toutes nos pauvres vies, à vous nous les donnons,
Et nous vous bénissons de les avoir choisies. »
Ce chant, Sœur Marie Annick Sotin l’aimait bien. Tout au long de sa maladie, elle s’y associait et les deux dernières semaines de sa vie, nous avons continué à le chanter auprès d’elle, même si les derniers jours, elle ne réagissait plus.
C’est le soir du 16 septembre 2007 à 20h15 que Sœur Marie Annick est décédée. Depuis le 6 août, où brusquement, elle ne savait plus où elle était, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, sa santé s’est dégradée peu à peu. Au début, elle a conservé la mobilité physique, mais elle était très perturbée. Après une petite amélioration, une deuxième atteinte cérébrale l’a beaucoup diminuée. Les deux dernières semaines, elle était alitée, impotente, calme, ne parlait plus. Depuis le début de sa maladie, les sœurs se sont relayées auprès d’elle jour et nuit. La veille du 8 septembre, elle a reçu le Sacrement des malades par le Père Luigi de passage à Vila. Plusieurs prêtres sont venus prier auprès d’elle.
La Messe de funérailles a eu lieu à l’Eglise de Paray suivie de l’inhumation au cimetière de Montmartre. Le Père Patrice, administrateur du diocèse a célébré l’Eucharistie, assisté des Pères Janique et Bénédicto, maristes, et du Père Luc Klem.
Avant sa maladie, Sœur Marie Annick ne pensait pas que sa fin pourrait être proche, elle se sentait encore en bon état malgré les douleurs articulaires et elle s’occupait avec le tricot. Elle aimait lire, s’intéressait à tout, posait beaucoup de questions, consultait souvent le dictionnaire, interpellait souvent Sœur Christiane pour l’aider à résoudre ses questions ou ses difficultés pour venir à bout de son tricot.
Sœur Marie Annick ( Marguerite SOTIN ) était née le 18 février 1916 à Heiric en France d’une famille de 10 enfants, elle était la septième. Quatre de ses frères et sœurs sont encore vivants et elle correspondait régulièrement avec les uns et les autres ou avec ses neveux et nièces.
C’est le 8 septembre 1940 qu’elle fît ses premiers vœux à Beaulieu, près de Lyon et, en 1943 ses vœux perpétuels en France aussi.
En 1946, après la deuxième guerre mondiale, elle est nommée à Wallis et Futuna où elle travailla d’abord comme enseignante, puis comme infirmière tantôt à Wallis, tantôt à Futuna. En 1956-57, elle fait son second noviciat puis retourne à Wallis jusqu’en 1970 où elle part en France pour un congé et recyclage.
En 1972 elle est nommée aux Nouvelles-Hébrides devenues Vanuatu depuis. Elle travailla quelques mois à l’hôpital de Santo puis au dispensaire de Port-Olry. En 1980, ce sera Olal sur l’île d’Ambrym, puis Imaki à Tanna.
De 1984 à 1987, elle est en France pour congé et services auprès de nos sœurs aînées à Ste-Foy-les-Lyon.
Au retour, elle reste quelque temps en Nouvelle Calédonie assurant des remplacements dans les communautés de la Foa et de l’île des Pins. Quand elle revient à Vanuatu, elle est tour à tour à Fanafo, à Lamap, où elle assure des services communautaires et participe aux clubs des femmes. En 1996, elle vient à Paray pour aider à soigner le Père Monnier, sm, et va ensuite à Vao.
En 1999, elle fait un dernier voyage en France, hésitant sur un retour ou non en Océanie. Elle visite sa famille, fait un séjour chez nos sœurs et au bout de 3 mois, sa décision est prise : elle revient terminer sa vie à Vanuatu. Elle retourne alors à Santo : Fanafo et Saint-Michel puis en 2004 elle est à Vila au foyer Nabanga. Les douleurs articulaires sont fréquentes, elle est alors nommée à la maison de repos « Notre-Dame » où elle restera jusqu’à son décès.
Sœur Marie Annick était une personne très dévouée, travailleuse, volontaire, qui aimait visiter les gens dans les villages même lorsqu’elle avait du mal à se déplacer ces dernières années.
Merci Sœur Marie Annick pour ce que vous avez été pour nous. Nous vous confions notre Congrégation, notre diocèse actuellement sans Pasteur, pour que vous les portiez dans votre prière.
S. Madeleine Fassion