Sister Frances Marie Lagan

Liste des sœurs décédées

Décédée le 22/07/2022

         Naissance : 31 mai 1921

         Profession: 11 février 1944 

         Décédée :    22 juillet 2022

Frances Marie (Fay)est née le 31 mai 1921, à Christchurch, la fille de Charles et Anastasia Lagan. Fay était jumelle avec son frère Bernard. Ils avaient un frère et une sœur plus âgés et un frère et une sœur plus jeunes.

Les histoires de famille n'étaient pas beaucoup partagées dans les années 40. Cependant, ces derniers temps, nous avons vu et entendu d'elle à quel point sa famille était aimante, travailleuse, unie et forte dans sa foi Catholique.  Elle était très fière et attachée à chacun d’eux, y compris toutes ces nièces et neveux. Sa mère, une couturière, a donné aux filles de bonnes compétences en matière de ménage, bien que Fay ait préféré aider son père, qui était directeur général d'une brasserie. Elle avait sur ses épaules une tête d'entreprise finement réglée, alors quand elle a quitté l'école elle est allée directement dans le ‘business’. Sa plus jeune sœur, Enid, est entrée chez les Sœurs de la Miséricorde.

Le 1er août 1941, elle est entrée au postulat à Heretaunga. Elle et ses 3 compagnes ont été le premier groupe à faire leur noviciat dans cette nouvelle maison ‘ à la campagne’. Pendant la cérémonie d’entrée au noviciat, on lui a donné le nom de Sœur M. Anastasia (le nom de sa mère). Elle fit profession le 11 février 1944 et un an plus tard partit pour Savalalo, Samoa.

Un écrivain prolifique - elle a joyeusement écrit à sa famille et aux Sœurs en Nouvelle-Zélande au sujet du très grand nombre d'élèves dans ses classes. Elle a parlé de "78 diablotins qui ne sont pas aussi angéliques qu'ils en ont l'air". Les journées d'école étaient longues et variées… travail au jardin avec les filles avant 9h du matin, puis il y avait la couture, les sports, les jeux, les dévotions, les processions et les cours. Plus tard, elle a fait sa formation d'enseignante et elle est devenue enseignante agréée. Elle s'est spécialisée dans les matières commerciales et la comptabilité et ensuite a suivi un cours de journalisme. Tout a été mis à profit, y compris en devenant administratrice financière pour les smsm en Nouvelle-Zélande.

En 1956, on lui a demandé de retourner à Heretaunga pour devenir la Maîtresse des Novices - elle a occupé ce poste pendant les 14 années suivantes. Sœur Judith Moore a écrit : « Elle a relevé les défis de diriger un noviciat international à l’époque de Vatican II avec une profonde conscience de la nécessité de préparer les novices et les postulantes à un nouveau style de mission dans une Église en évolution rapide. »  Elle s'est assurée que les livres, les haut-parleurs, les cassettes, les notes de cours arrivaient au Noviciat. Sr Judith résume ce qui était vrai pour tant de novices : « Je crois qu'elle nous a donné une solide formation. J'ai apprécié également sa capacité à me soutenir et à me mettre à l’épreuve, et son intérêt chaleureux pour ma famille »

Au cours de ces années on a vu beaucoup d'extensions au Noviciat, et la confiance en St Joseph et en la Divine Providence a été suivie de près par l'énorme gratitude de Mère M Anastasia envers les familles, les bienfaiteurs et les bénévoles. Elle était bien soutenue par les gens de la ‘vallée’. Les gens semblent contribuer avant de savoir dans quoi ils s'embarquent. Que de « bénévoles » ! Elle était entreprenante, intrigante et rusée. Elle était une amie reconnaissante, loyale et fidèle pour beaucoup de gens. Au cours de ces nombreuses années, sa foi s'est concrétisée, elle gardait Marie devant ses yeux, ses racines maristes étaient profondément ancrées et elle vivait le mystère pascal avec confiance en Dieu. Elle a eu des périodes de solitude et de mélancolie. Elle a choisi la première lecture de son requiem « Le peuple qui a marché dans les ténèbres a vu une grande lumière ». Est 9 :1-3. Elle a demandé que cette lecture soit lue par Rosalie Nasalio, une associée smsm qui a été sa compagne et sa soignante pendant les 60 dernières années.

En 1972, elle a déménagé sur une courte distance (1,5 km) au Collège St Patrick, Silverstream, où elle a soutenu et travaillé aux côtés des jeunes femmes de Samoa qu'elle avait contribué à amener, depuis le début des années 60, à travailler au Collège St Patrick. Son rôle ici a évolué au cours des cinquante années suivantes. De 1974 à 1990 elle a enseigné le catéchisme aux élèves de 9e et 10e année, les études commerciales, la lecture et l'écriture. Elle faisait de la couture, était responsable de la sacristie et soutenait le personnel, les prêtres, les étudiants et les familles. En tant que ‘ grand-mère de l'école’, elle a fait preuve d'amour, de compassion et de pardon. Sa classe était habituée à préparer un ‘drame’ pour la Messe dominicale des pensionnaires…toujours bien fait et original ! Au cours de cette période, elle a recommencé à utiliser son nom de baptême - Frances Marie.

Graeme Duffy, ancien recteur du Collège, a écrit : « La Sœur n'a jamais manqué d’avoir une opinion et n'a pas tardé à l'offrir si elle estimait que cela était justifié. Son avis était souvent donné avec l'amour et le message reçu de Dieu. Elle laissera un héritage d'espérance, de foi et de charité basé sur l'amour de Marie ».

En janvier 2019, elle a déménagé pour résider au foyer Home of Compassion.  Là, elle était connue pour le don de paix qu'elle apportait à tous ceux qui s'occupaient d'elle. Elle a prié fidèlement pour nous tous. Elle était si positive et reconnaissante. Une minute, elle dirait qu'elle était prête à rentrer chez le bon Dieu, mais ensuite dirait qu’elle avait aussi hâte de célébrer son 100e anniversaire de naissance, ce qu'elle a fait avec style en mai 2021. Après une chute, elle a été confinée dans sa chambre : son monde ne s'est pas rétréci car elle avait de nombreux visiteurs et elle aimait lire.

Après avoir été malade pendant quelques jours, elle s’est décédée paisiblement. Le personnel du collège St Patrick a tout mis en œuvre pour ses funérailles. Le père John Walls SM était le célébrant. Une centaine d’élèves ont exécuté un haka (une danse maorie qui reconnaît les grandes réalisations de quelqu'un) pendant que son cercueil était placé dans le corbillard, puis les élèves ont formé une haie d'honneur le long de la grande allée.

Nos vies…tout entières offertes

POUR LA GLOIRE DE DIEU

                             ET L'HONNEUR DE MARIE           Const. # 428

Sœur Frances Marie a été inhumée au cimetière de Taita. 1er août 2022.

Sœur Pauline Gresham smsm