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Sister Marie Christiane Emery (Jacqueline Marie Emery)

Liste des sœurs décédées

Décédée le 25/06/2022

Sister Marie Christiane Emery smsm (Jacqueline Marie Emery)

Née: 16/10/1937

Professe09/03/1950

Décédée: 25/06/2022

Jacqueline Marie est née le 2 septembre 1927, à Lyon, de François Emery et Germaine de Boissieu. Elle est cinquième d’une famille de six enfants.

Après ses études secondaires en 1945, le bac en poche, elle désire entrer chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Mariemais son père lui demande d’attendre ses vingt ans. En 1944, la maison de formation a dû être évacuée en Isère à cause de la guerre. C’est donc à Gémens qu’elle commence le postulat le 10 septembre 1947. A l’entrée au noviciat, le 16 avril 1948, elle reçoit le nom de Sœur Marie Christiane. Elle fait profession le 9 mars 1950. Elle prononcera ses vœux perpétuels à Bourail le 9 mars 1956.

C’est en effet en Nouvelle-Calédonie qu’elle arrive le 24 juillet 1950 avec S. M. Erwan, S. M. Manuella et cinq autres SMSM. Commence alors sa vie d’enseignante à Bourail, à Thio (où elle est nommée supérieure pour la première fois) enfin à Tyé.

En 1964, premier congé en France : études de théologie à la faculté catholique de Lyon.

Le 20 août 1966, retour en Océanie, à l’école de Canala. Elle est nommée conseillère régionale.

A la rentrée 1969, elle prend la direction de l’école de La Foa. Cette année-là, elle réussit le Certificat d’Aptitude Pédagogique, préparé par correspondance.

En décembre 1973, à son arrivée pour son congé en famille, elle a la douleur de perdre sa sœur Hélène et son beau-frère Bernard dans un accident de voiture. Elle restera cette année-là avec ses neveux et nièces qui lui en seront toujours reconnaissants.

Elle fait une retraite de trente jours en Italie avant de repartir à Thio en février 1975, toujours directrice d’école.

En 1980, elle aide au secrétariat du Chapitre Général, à Rome.

En septembre, elle est à Sainte-Foy 41 pour un recyclage en Bible et Catéchèse.

En 1981, nouveau départ, cette fois vers Wallis pour être directrice de l’école de Mua.

En 1985, après un bref passage à Pouébo, qu’elle quitte à cause des évènements, elle dirige l’école à Ouvéa puis à Koné. Elle est déléguée au Chapitre Provincial.

Le 5 mai 1988, elle vient en France : congé et recyclage, notamment à Clermont-Ferrand pour trois mois d’initiation à l’informatique et à la comptabilité.

En 1989, c’est à Nouméa à la Vallée des Colons, que les jeunes sœurs profitent de son aide pour leurs études.

Le 1er janvier 1993, elle arrive dans la communauté du Mont-Mou jusqu’à son retour définitif en France en 1995 où elle est supérieure de la maison du 41.

En France comme en Océanie, S. M. Christiane est très proche de toutes ses collaboratrices, leur faisant confiance et cherchant à aider chacune. Sous des aspects rudes au premier abord, elle cache un cœur bon et généreux.

En 2001, elle découvre la mission de Saint-Victoret : tâches communautaires, pastorale des personnes âgées,…

En 2003, elle rejoint les sœurs de la Fare-les-Oliviers pour les mêmes activités qu’elle poursuivra à la maison provinciale à Bron en 2006

En 2008, après un séjour à l’hôpital, elle revient au “41”. Elle participe aux tâches communautaires. Une amie se souvient qu’elle assurait les permanences à la porte et au téléphone, en tricotant et qu’elle était très accueillante. De nombreuses personnes âgées de Sainte-Foy apprécient ses visites qui rompent leur solitude.

Peu à peu, sa vue diminue : elle ne peut plus lire. Pendant plusieurs années, elle va donc chaque semaine suivre les cours de formation biblique ou théologique à Saint-Bonaventure.

Elle aime sa ville natale.C’est un plaisir pour les gens de l’écouter parler de Lyon. Elle va au jardin public derrière l’église pour l’admirer et causer avec les promeneurs. Plus tard, elle s’assoit dans notre jardin pour se reposer et prier tout en contemplant sa ville.

Peu à peu, ses forces déclinent. Bientôt, elle oublie tout mais pas son chapelet auquel elle restera fidèle jusqu’au bout. A l’office, elle récite de mémoire les psaumes. Elle s’intéresse beaucoup à tout ce qui se vit dans la communauté.

Elle est très attachée à sa famille qui le lui rend bien. C’est une grande joie pour elle de retrouver souvent ses nombreux neveux et nièces au téléphone ou au parloir.

Ce samedi 25 juin, elle se lève comme chaque jour, elle déjeune avec les sœurs. Dans l’après-midi, elle a très mal à la poitrine. Elle est conduite aux urgences à l’hôpital St Joseph St Luc. Elle décède à 21 h 50.

S. Marie Christiane nous manque déjà. Mais nous savons qu’elle désirait de tout son cœur rejoindre son Seigneur et qu’elle est dans la joie de pouvoir le contempler pour l’éternité.

« Tu sais, je lui ai donné toute ma vie, je l’ai servi du mieux que j’ai pu, j’aimerais bien voir son Visage ! » disait-elle souvent.

Les Sœurs du « 41 »