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Soeur Pascaline Mabontang Sumpto

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Décédée le 20/12/2022

SMSM SistersSœur Pascaline Mabontang Sumpto smsm

Née:              6 avril 1968, Port Orly, Vanuatu

Professe :    2 janvier 1993, Paita, Nlle Calédonie

Décédée :    20 décembre 2022, Paray, Vanuatu

Pascaline Mabontang Sumpto est née dans une famille profondément religieuse, fille de Sylvestre Boulekou Sumpto et son épouse Eudoxie Mabonsuc. Sa famille est originaire de Melsisi sur Pentecôte mais son père enseignait à Port Orly sur Santo. En raison des contraintes de places dans les lycées, Pascaline n'a pas pu poursuivre ses études au-delà du primaire jusqu'à ce qu’un cours spécial ait été mis en place par S. M. Didier smsm pour celles qui voulaient entrer dans la vie religieuse mais avait une éducation limitée.

Pascaline a commencé son postulat le 22 février 1990 et a fait profession en Nouvelle Calédonie le 2 janvier 1993. Après un an de service communautaire, Sr Pascaline commence des études au lycée de Montmartre où elle a été enseignée par Sr M. Emmanuel. Les Sœurs se souviennent de S. Pascaline comme d’une élève douce, calme et studieuse. Bien que S. Pascaline ait été naturellement peu bavarde, elle se mêlait bien aux autres sœurs. Quand elle était assignée à une tâche, elle la faisait calmement et soigneusement, et la terminait à temps.

En 1996, Ss Beatrice Loda et Pascaline ont ouvert la communauté de Lamlu sur Tanna, dans des conditions très difficiles. S. Pascaline était une excellente enseignante à l'école primaire et était engagée dans la vie communautaire et les activités de la paroisse. Selon S. Beatrice, S. Pascaline lui disait souvent qu'elle aimait sa vocation et essayait de vivre sa mission en conséquence. Après avoir fait sa profession perpétuelle en mai 1999, S. Pascaline a quitté le Vanuatu, d’abord pour rendre service en Nouvelle-Calédonie puis en 2001, elle est envoyée à Madagascar.

A Madagascar, S. Pascaline a enseigné le français aux jeunes filles du Centre pour la Promotion de la femme et elle s'est investie corps et âme dans l'enseignement car elle aimait enseigner. En 2005, après son congé et quelques soins médicaux, S. Pascaline revient à Madagascar mais en 2008, elle doit retourner au Vanuatu en raison d’une maladie qui devenait de plus en plus apparente et qui devait l’affecter tout le reste de sa vie. C'est une maladie héréditaire rare qui apparaît tard dans la vie et affecte le système nerveux. Son père et sa sœur en sont morts et deux de ses frères en sont également affectés.Encore une fois, S. Pascaline est envoyée à Lamlu pour enseigner à l'école primaire mais malgré les soins médicaux et des temps de repos, en novembre 2011 S. Pascaline a dû abandonner le travail d’enseignante qu’elle aimait tant. La maladie a affecté sa parole et ses mouvements, cependant S. Pascaline continuait de participer à la vie de la communauté autant qu’elle pouvait, discrètement et fidèlement. Elle aimait la solitude et acceptait ce qui lui arrivait avec une foi profonde.

Dès son retour à Port-Vila, S. Madeleine Fassion l'a aidée par des massages et exercices physiques et verbaux. Dans sa simplicité, S. Pascaline a accepté qu’une Sœur l'accompagne chez le médecin pour lui expliquer ses problèmes. Courageusement, elle s'est accrochée à son indépendance aussi longtemps qu'elle le pouvait, mais la maladie a continué de progresser jusqu'à ce qu'elle finisse par la rendre totalement dépendante. Comme sa dépendance augmentait, elle a eu besoin de l'aide de soignants. Certaines personnes avaient suggéré qu'elle retourne dans sa famille pour être soignée mais S. Pascaline a insisté car elle s’était entièrement confiée à Dieu dans la congrégation et que c'était à elle qu'elle appartenait. 

S. Pascaline avait un merveilleux sens de l'humour et un sourire chaleureux et accueillant. Quand elle était heureuse, ses yeux pétillaient. Au fil du temps, son langage est devenu de plus en plus difficile à comprendre mais ses yeux en disaient long. Au fil des années de son déclin progressif, les Sœurs et les soignants se sont dévoués pour prendre soin d'elle. C'était douloureux de voir une femme autrefois vivante se détériorer sous les yeux.

Durant le temps de l'Avent préparant la venue de Jésus, après tant d'années de souffrances de plus en plus intenses, le 20 décembre, comme le demandait l'antienne d’ouverture du jour, la Clef de David, Jésus a ouvert la porte pour libérer S. Pascaline de la prison de son corps pour la récompense éternelle suite à sa vie d'amour, de service fidèle et d'abandon dans la prière.

Que la lumière éternelle brille sur elle, qu'elle repose en paix.

Merci, Pascaline, pour votre exemple de fidélité.

 

Sœur Jennifer Clarke smsm