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Sœur Marie Blaise BODINIER (Hélène Bodinier)

Liste des sœurs décédées

Décédée le 09/12/2021

        Naissance : 21 février 1913 

         Profession: 8 septembre 1933

         Décédée :    9 décembre 2021 

 

 Nées le 21 février 1913 à Mésanger, en Loire Atlantique, Rachel et Hélène Bodinier sont les sixième et septième d’une fratrie de huit. La sagefemme dit à leurs parents qu’elles ne vivront probablement pas. Pourtant, toutes deux sont devenues centenaires!

Les jumelles ont quatre ans à la mort de leur mère Marie Lépine. Leur père, Antoine Bodinier, se remarie et elles seront élevées par leur belle-mère.Notre sœur sera toujours très attachée à sa famille.

Elle arrive au postulat à Sainte Foy-lès-Lyon le 21 septembre 1930. A l’entrée au noviciat, le 7 septembre 1931, elle reçoit le nom de Sœur Marie Blaise. Le 30 décembre, c’est l’approbation des SMSM. La jeune novice sonne la cloche pour la fêter ! Elle fait profession le 8 septembre 1933. 

Le 11 octobre, elle est à Bedford, aux Etats-Unis, où elle apprend l’anglais tout en aidant au noviciat pour la couture et la sacristie. Elle y fait profession perpétuelle le 8 septembre 1936.

Le 27 février 1937, elle est envoyée par la Supérieure Générale aux Iles Salomon du Nord. Elle fait escale à Sydney, où elle fait un stage médical d’une semaine avant d’arriver à Kieta, sur la côte Est de Bougainville, le 4 mai. Après quelques semaines, elle va à Tarlena, Tuiboiru.

En janvier 1938, elle est nommée avec S. M. Crescentia dans un poste de brousse à Sovélé.

A Pâques 1939, la communauté ouvre la mission de Piano. L’année suivante, elle en est la responsable.

Pendant la seconde guerre mondiale, en 1941, les Japonais arrivent à Bougainville. Les sœurs doivent s’enfuir: elles connaissent les marches épuisantes, les interrogatoires, les fouilles… Finalement, le sous-marin américain Nautilus les emmène aux Iles Salomon du Sud d’où elles sont évacuées sur le Hunter Liggett. Elles arrivent à Auckland le 12 janvier 1943 et sont hébergées chez les Sœurs du Sacré Cœur. Le lendemain, elles prennent le train pour Wellington avec S. M. Carmella.

En avril, S. Marie Blaise est à Heretaunga pour aider au noviciat.

Après l’armistice du 15 août 1945, les missionnaires projettent de retourner à Bougainville. En février de l’année suivante, S. M. Blaise se rend à Killara, en Australie en attendant un bateau pour les Iles Salomon.

Après trois semaines à Vunatope, le 14 juin 1946, elle va à Port-Moresby, capitale de la Papouasie Nouvelle Guinée. Et le 8 août, c’est enfin le départ pour Torokina, à Bougainville où elle travaille à l’hôpital: cuisine et buanderie.

En avril 1947, elle rouvre la mission de Koromira. Là, elle est enseignante et supérieure de communauté. 

En 1952, elle retourne à Piano pour le dispensaire et la sacristie.

En 1957, après une formation médicale à Sydney, elle revient en France pour son premier congé en famille et le second noviciat, avec une retraite de trente jours.

En septembre 1958, elle reprend ses activités missionnaires à Piano jusqu’à la passation de la mission aux Sœurs de Nazareth en janvier 1965. S. Marie Blaise est alors nommée à Piva où elle travaille à la léproserie et un peu plus tard, à la Protection Maternelle et Infantile.

En 1969, c’est le dispensaire et la cuisine qui l’attendent à la maison Régionale de Tubiana. 

Après son second congé en famille, en 1972, elle est transférée dans la Province d’Eurafrique le 12 janvier 1973. Elle fait la cuisine, d’abord à Sainte Foy puis au généralat, à Rome, ensuite à Saint Victoret, enfin à la maison provinciale, à Courbevoie. 

En mai 1996, elle suit un renouveau pour les sœurs aînées à Rome.

Alors, commence sa longue retraite dans la maison du 41. 

S. M. Blaise est sacristine et elle donne beaucoup de temps à la méditation. Elle n’a jamais cessé de suivre par la pensée les missions de Bougainville en les portant dans sa prière. Au cimetière, nous avons lu un poème qu’elle composa en souvenir de ces années de mission en Océanie: « Avec Toi, Marie, j’ai marché... » 

Elle était très douée en de nombreux domaines: couture, cuisine, sacristie, etc. Elle était très attentive aux malades qu’elle visitait régulièrement.  

A la question: « Selon vous, où devrions-nous concentrer nos efforts pour la mission pendant le prochain millénaire? » elle répondit: « Difficile à dire, la moisson est abondante, les ouvriers peu nombreux. L’Esprit parlera. » 

Ces dernières années ont dû être difficiles pour elle: ne plus voir et ne plus entendre, devenir peu à peu entièrement dépendante! Mais les soins et l’attention constante des sœurs infirmières l’ont certainement beaucoup aidée.

Ces derniers jours, elle diminuait beaucoup. Et jeudi 9 décembre à 22 h 10, elle s’est endormie paisiblement, entourée de Sœur Male et de deux autres sœurs.

Sœur Marie Blaise, nous te disons merci pour ta vie donnée. Tu as été une grande missionnaire. Revenue en France, tu es restée attentive aux autres. Ici, à Sainte Foy, tu accueillais les jeunes sœurs de passage, heureuses d’entendre ton témoignage. Nous rendons grâce au Seigneur pour cette longue fidélité: 88 ans et trois mois de vie smsm!

Cet article de nos Constitutions résume un peu ton existence.

133.  Dans nos journées, tissées de rencontres avec le Seigneur et sa Mère, l'Esprit nous aide à discerner et choisir le meilleur pour la gloire de Dieu et le bien de nos frères. Peu à peu, prière et action s'unifient et toute la vie devient prière.

Que Marie qu’elle a tant aimée accueille S. Marie Blaise en compagnie de sa jumelle, de Marie Françoise Perroton et des Pionnières !

A Dieu, Marie Blaise.

 

S. M Claude et M José de Preville, smsm

January 2022