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Sister Mercedes Kirst

Liste des sœurs décédées

Décédée le 30/07/2020

SMSM SistersS. Mercédès Kirst smsm

(ex S. Mary Régis smsm)

10 mai 1927 – 30 juillet 2020

 

Mercédès Kirst naquit à Buffalo, New York, le 10 mai 1927. C’était l’une des deux filles de Henry F. Kirst et Florence Bernhard Kirst. Sa mère était sténographe et son père bijoutier, mais pendant la crise de 1929, il perdit son emploi. Il trouva du travail dans une buanderie, mais un jour, glissant sur la glace alors qu’il portait un lourd sac de lessive, il se fractura la colonne vertébrale, ce qui le rendit inapte pendant plusieurs années. Mercédès avait environ 10 ans quand sa mère développa une tumeur au cerveau. L’intervention chirurgicale ne fut que partiellement réussie, et elle mourut dix ans plus tard. De ses parents, Mercédès a reçu le don de la foi et grâce à eux, elle fit l’expérience de l’apprentissage des soins aux malades et aux blessés, ce qui l’a amenée finalement à devenir l’infirmière dévouée et aimante qu’elle était.

Mercédès entra chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie le 2 août 1945 à Bedford, Massachusetts. En entrant au noviciat, elle reçut le nom de Sœur Mary Régis. Elle prononça ses premiers vœux le 2 février 1948. Peu après sa profession, elle fut envoyée à l’école d’infirmières de l’hôpital St. John de Lowell, au MA où elle obtint son diplôme d’infirmière d’état en 1951.

En juin 1952, S. Mercédès partit pour sa première destination missionnaire à l’hôpital TB que nos sœurs tenaient à Killara, en Australie. Elle y a servi pendant 3 ans et y a fait ses vœux perpétuels en 1954. En 1955, elle reçut le genre de destination missionnaire qu’elle espérait : l’île de Bougainville en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle y a été infirmière, sage-femme et tutrice à Tearouki pendant cinq ans, puis infirmière à Chabai et Turiboiru.

Des années plus tard, elle écrivait à propos de cette époque-là : « Une de nos sœurs américaines, médecin, était responsable de cet « hôpital » avec des sols en terre battue, pas d’eau courante, pas d’électricité, à l’exception d’un générateur que nous pouvions nous permettre de faire fonctionner seulement trois heures par nuit. Cependant, même sans ces “nécessités”, “de petits miracles” ont eu lieu et la mission a prospéré. En l’espace de deux ans, une école de formation a été créée pour les infirmières en pédiatrie et les sages-femmes. Ces jeunes filles, sortant de la quatrième année (le plus haut niveau d’éducation à l’époque) devinrent les premières infirmières de l’île.

Après cinq ans, j’ai été nommée dans un autre « hôpital » de brousse: cette fois j’étais seule sauf que le Seigneur était manifestement présent. En cas d’urgence, je pouvais faire appel à ma compagne âgée au couvent, qui, heureusement, parlait couramment le dialecte local, et était capable de calmer une femme anxieuse dans un travail prolongé, et la sage-femme tout aussi anxieuse! »

En 1962, S. Mercédès fut rappelée aux États-Unis pour le second noviciat, à Lowell, MA. Et là, elle reçut une nomination inattendue : celle de maîtresse des novices pour les nombreuses jeunes femmes qui demandaient à entrer chez les SMSM au début des années 1960. Les novices appréciaient bien son esprit simple, concret et joyeux, ses sages conseils et sa vie de prière, mais elles ne se rendaient pas compte - jusqu’à des années plus tard, quand elle le leur a dit - qu’elle trouvait cette mission beaucoup plus difficile que d’accoucher les femmes de Bougainville. Son mandat de maîtresse des novices s’acheva en 1966.

Durant ces années, S. Mercédès fit un recyclage professionnel en prenant des cours à Boston College, au Sacred Heart College et au Stonehill College. Puis, en 1969, on lui demanda d’être la coordinatrice du second noviciat qui s’est tenu à Rhinebeck, New York.

En 1971, S. Mercédès retourna en Australie où elleperfectionna ses compétences de sage-femme avant d’arriver à nouveau à Bougainville. De 1972 à 1974, elle servit à Monoitu, et quand elle put confier ce dispensaire à des infirmières du pays, elle partit à Moratona, où elle continua d’exercer comme infirmière jusqu’en 1978.

De mars à décembre 1978, S. Mercédès vint aux États-Unis pour un congé en famille et un renouveau spirituel. De retour à Bougainville, elle vécut à Tunuru et on lui demanda d’être la coordonnatrice de l’enseignement du Planning Familial Naturel à Bougainville – un travail qui, afin d’atteindre les différentes stations de mission, nécessitait beaucoup de déplacements sur des chemins de terre et à travers des rivières sans pont, dans une Suzuki 4 roues motrices.

De décembre 83 à avril 86, S. Mercédès fut affectée au service communautaire de la maison centrale de Wahroonga, en Australie. En 1986, elle fut missionnée à Goodna dans le Queensland, en Australie, où elle travailla au Service de l’Immigration catholique. Son apostolat consistait à aider les immigrants et les réfugiés d’Amérique latine à s’insérer dans le pays.

Avant de retourner aux Etats-Unis en 1992, S. Mercédès eut la joie de participer au renouveau-pèlerinage des sœurs aînées à Rome et dans nos lieux d’origine en France, ce qui - selon elle - fut « une expérience inoubliable ».                                                                                                

Dans les années 1990, alors qu’elle vivait à Lexington et plus tard dans la communauté de Grove Street, Mercédès fit du bénévolat deux jours par semaine à la maison de Nazareth à Roxbury, un centre de transition pour les femmes et les enfants atteints du VIH sida. Elle travailla aussi, à temps partiel, comme réceptionniste à Maristhill Nursing Home. En 2003, elle fut nommée dans la communauté d’Arlington. L’année suivante, souffrant de diabète sévère et ayant besoin de repos, elle fut transférée au 62 Newton Street.

De 2005 à 2010, S. Mercédès résida avec nos sœurs à l’EHPADMarillac à Wellesley Hills. Elle commença à avoir de sérieux problèmes de santé et fut transférée au St Patrick’s Manor à Framingham en 2012. Plus tard, elle fut admise à Marion Manor à Boston. Elle semblait être heureuse dans ce cadre et aimait le montrer aux visiteurs.

Tôt, ce matin du 30 juillet, elle eut des difficultés respiratoires et fut emmenée en ambulance aux urgences du Centre Médical Ste Elizabeth de Boston. Elle y mourut à 7h45. Sa mort nous sembla « subite », peut-être parce qu’elle était toujours « pleine de vie ». En effet, les épreuves qu’elle a subies tout au long de sa vie ne l’ont jamais submergée. S’il y en a une qui s’est « ... joyeusement donnée à Dieu, pour le Royaume, dans l’esprit de Marie " (Const n°23) c’est bien S. Mercédès. Puisse-t-elle entrer maintenant dans la joie de son Seigneur !

Avec notre reconnaissance à Marie, 

Sœur Helen Muller, smsm                                                      Sœur Virginia Fornasa, smsm

Supérieure Régionale                                                              Secrétaire aux Communications