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Sister Catherine Keogh (formerly known as Sister Mary Concilia)

Liste des sœurs décédées

Décédée le 15/05/2020

SMSM SistersS. Catherine Keogh, smsm

(ex S. Mary Concilia, smsm)

22 avril 1923 – 15 mai 2020

 

Catherine Keogh, née à New York, NY, le 22 avril 1923, est la seconde des sept enfants de John Joseph Keogh et Johanna Moran Keogh, tous deux nés en Irlande. Le père de Catherine, vétéran de la première guerre mondiale, souffrait souvent de maladies résultant du gaz utilisé pendant cette guerre. Il travaillait comme ouvrier temporaire, et mourut en 1942. Catherine avait 19 ans !

Catherine termine ses études secondaires à 16 ans. Trop jeune pour trouver un emploi, elle fréquente le Collège Hunter à New York pendant un an. Son premier emploi est un temps partiel au comptoir de bonbons à Woolworths, où vous pouvez manger tous les bonbons que vous voulez... Elle a dit qu’après les premières semaines, elle en avait assez !

Les Sœurs de la Charité aident Catherine à trouver un emploi dans une banque en août 1941. Après décembre 1941, lorsque les États-Unis entrent dans la seconde guerre mondiale, la plupart des employés de la banque sont recrutés dans les forces armées et on donne plus de responsabilités à Catherine; elle travaille au guichet de prêt personnel commercial et étranger. Son salaire quadruple. Elle dit qu’elle aimait son travail et les gens avec qui elle travaillait, mais que quelque chose d’autre était en train de naître en son cœur - une vocation religieuse. Elle était déchirée entre une attirance pour le Carmel ou pour « une certaine forme de vie missionnaire ». Elle a lu le livre de Mère Mary Rose, "Sauver les Salomon" dont elle pensait d’abord que c’était "un livre de voyage intéressant". Mais, écrit-elle plus tard, « à la fin, sans avertissement, une voix à l’intérieur m’a dit : « C’est là que vous serez. »

Elle est aussi membre d’un Club Vocation Mission. Trois autres New-Yorkaises - qui deviendront SMSM - en font aussi partie : Sœurs Mary Carol, Philothea et Betteann McDermott. Catherine a dit que le fait qu’elles soient entrées avant elle lui a donné « le courage de faire le pas dans l’inconnu. »

Catherine Keogh entre chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie à Lowell, Massachusetts, le 31 juillet 1952. Quand elle entre au noviciat à Bedford, six mois plus tard, elle reçoit le nom de Sœur Mary Concilia. Elle fait profession le 2 février 1955. Le soir même, elle reçoit sa destination missionnaire. Deux mois plus tard, quatre Sœurs traversent les États-Unis, en train, pour aller à San Francisco. L’une est affectée à la communauté là-bas, et les trois autres montent à bord du navire l’Orion pour se rendre dans le Pacifique Sud. Sœurs Catherine et Frances Dunn sont destinées à Bougainville, et S. Mary Susanna (Grace Shafer) doit se rendre à Makogai à Fidji. Lorsque le navire s’arrête à Auckland, S. Catherine est heureuse de rencontrer Mère Mary Rose, dont le livre l’a guidée sur le chemin smsm.

De Sydney, Frances et Catherine partent sur un cargo pour Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, puis se rendent à Rabaul. De là, elles prennent un hydravion jusqu’à Buka – ce qui est un baptême de l’air pour Catherine -. Elles font la traversée jusqu’à Hantoa pour rencontrer la Supérieure Régionale, Mère Marie Giselle. Sœur Catherine est affectée à Tearouki pour commencer une carrière d’enseignante qui s’étendra sur la plupart des cinquante années suivantes. Elle commence à enseigner les élèves de 3e et 4e années, qui à cette époque étaient âgés de 10 à 20 ans. Catherine utilise l’anglais dans la salle de classe, mais apprend rapidement le pidgin english afin d’être en mesure de converser avec les familles. Finalement, elle utilise le pidgin pour expliquer certaines choses dans la salle de classe, et permet également aux élèves qui présentent un sujet de l’utiliser afin de renforcer leur confiance. Au cours des neuf années suivantes, Catherine enseigne dans plusieurs autres écoles de la Mission à Hantoa, Piano et Morotona.

En 1964, Catherine retourne aux États-Unis pour le Second Noviciat et un congé en famille. À son retour à Bougainville en 1965, on lui demande de travailler avec la CSN (Congrégation des Sœurs de Nazareth) pour aider à améliorer le niveau d’instruction des jeunes Sœurs dans un Juniorat.

En 1967, Catherine est enseignante et superviseure des écoles primaires de Sovele et de 1968 à 1970 elle fait de même à Turiboiru. 1971 voit pour elle un changement complet d’apostolat : elle devient réceptionniste et comptable à la clinique dentaire où S. Margaret Woeste est dentiste.

Après un congé en famille en 1972, Catherine retourne à Chabai pour travailler avec les Sœurs de la CSN. Elle enseigne aux novices et aux postulantes et forme également une sœur économe. De 1977 à 1979, elle est supérieure régionale pour les Sœurs SMSM à Bougainville et vit à Tubiana. En 1980 et 1981, elle fait partie d’une équipe pastorale assurant l’éducation religieuse dans les écoles professionnelles et secondaires du gouvernement.

En 1982, Catherine retourne en congé aux États-Unis. En septembre de la même année, elle est nommée dans l’équipe du noviciat de Belmont. Elle assiste la Maîtresse des Novices, S. Mary Jane Kenney, pendant les cinq années suivantes et participe au déménagement du noviciat à Arlington.

Après un temps de renouveau, Catherine retourne à Bougainville en 1987 et fait du travail de bureau au centre de santé de Tearouki. Mais soudainement, en 1990, les SMSM doivent quitter Bougainville. En effet, la lutte pour les bénéfices de la mine de cuivre et le désir d’indépendance provoquent une violence croissante. En tant que personnel médical, les Sœurs de Tearouki doivent soigner à la fois les rebelles et les soldats. Elles ont été averties que leur vie et celles de leur personnel est en danger. La décision de s’en aller est prise lors d’un repas du soir, et les Sœurs doivent partir le lendemain matin. Catherine écrivit écrit plus tard : « Ce départ hâtif sans avoir le temps de dire au revoir fut traumatisant. »

Après un temps de transition en Australie, Catherine est nommée en Papouasie-Nouvelle-Guinée continentale, d’abord pendant quelques mois à Erave, au service de l’école de catéchistes, puis à Goroka, où elle enseigne dans le cadre du programme CODE qui permet aux jeunes adultes de poursuivre leurs études secondaires. Lorsque la communauté SMSM est fermée en 1999, Catherine travaille avec les étudiants et réside à l’Institut mélanésien. Elle reste à Goroka jusqu’en 2005.

De retour aux États-Unis en 2005, Catherine est nommée dans la communauté de Belmont dont elle est un membre actif pendant les sept années suivantes, prenant part à des activités paroissiales, enseignant l’anglais comme seconde langue, aidant S. Catia pour le programme du bénévolat mariste et, comme toujours, assurant une présence gracieuse, joyeuse et accueillante pour tous. Tout au long de sa vie, elle était bien connue pour son sens de l’humour, et a apporté beaucoup de joie et de rires à sa communauté et aux visiteurs.

En 2012, Catherine tombe et se fracture la hanche. Après une intervention chirurgicale et quelques mois de convalescence, elle retourne dans la communauté de Belmont et y reste jusqu’en juin 2014, date à laquelle elle est envoyée en mission dans la communauté Marillac à Wellesley Hills. Quand davantage de soins lui sont nécessaires, elle est transférée à la résidence Elizabeth Seton en février 2019. Le 9 avril 2020, elle est testée positive au virus Covid-19. Elle semble se remettre momentanément mais en décède le 15 mai 2020. Qu’elle reçoive le centuple pour tous les soins et la joie qu’elle a apportés aux autres !

Avec notre reconnaissance à Marie, 

 

Sœur Helen Muller, smsm                                                      Sœur Virginia Fornasa, smsm

Supérieure Régionale                                                              Secrétaire aux Communications