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Sœur Mary Emerentiana, smsm
Monica Frances Cooney
Date de naissance : le 5 avril 1927
Profession : le 11 février 1949
Date de décès : le 7 mars 2020
Les lectures de l’Eucharistie dominicale, le lendemain du jour où le Seigneur avait rappelé à Lui Sœur Marie Emerentiana, semblaient résumer sa vie : l’appel à partir et la Transfiguration. Dieu dit à Abram : « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai ». Il est certain qu’aucune autre sœur SMSM n’a voyagé comme elle l’a fait, non seulement dans les nombreux pays où nos Sœurs travaillent, mais aussi en République Tchèque, au Brésil, à Trinité-et-Tobago, en Roumanie, en Jordanie, même en Russie, lors de son service au Conseil Œcuménique des Églises.
Monica Frances Cooney, l’ainée des enfants de Francis et Margaret Cooney de Brydone, une petite ville de campagne près de Gore dans le sud de la Nouvelle Zélande, a répondu à l’appel de Dieu pour la mission universelle. Une lettre de sa mère (novembre 1945) exprimait leur tristesse « de la perdre car elle est notre fille unique avec quatre jeunes frères », mais « [nous] donnons notre consentement à son entrée en voyant que c’est pour l’œuvre de Dieu. »
Cette vocation missionnaire a également été encouragée par les Sœurs de la Miséricorde et les Sœurs Dominicaines avec qui elle a fait ses études à Gore, South Dunedin et à Invercargill. Monica a été deux fois dux[1] à St Catherine, Invercargill, qu’elle a quitté avec une bourse d’études universitaires et des qualifications en sténographie et en dactylographie. En raison de cette compétence et de son intelligence, Monica, à 18 ans, a travaillé pendant un an dans le bureau du Premier Ministre à Wellington, prenant même son tour en tant que Hansard Reporter[2] lorsque le Parlement était en session.
Heretaunga En août 1946, Monica entra chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie. En tant que novice, elle reçut le nom de Mary Emerentiana. C’était un nom qu’elle avait elle-même choisi, et qui lui est resté cher tout au long de sa vie. Quand elle était à Rome, elle allait souvent prier sur la tombe de cette jeune femme vierge et martyre.
Sœur M. Emerentiana prononça ses premiers Vœux en tant que SMSM le 11 février 1949 ; en 2020, elle a célébré avec gratitude ses 71 ans de vie consacrée. Après la Profession, il lui a été demandé de rester à la communauté du Noviciat pendant un an en tant que maîtresse de couture, un talent qu’elle avait appris à la maison, avec sa mère comme enseignante. Celle-ci lui avait transmis d’excellentes compétences pratiques.
Par la suite, notre Sœur fut envoyée à Sydney, en Australie, pour s’inscrire au Teachers' Training College des Sœurs de Saint-Joseph du Sacré-Cœur qui lui avaient recommandé de faire des études universitaires. De retour à Auckland, elle a séjourné au Loreto Hall Training College, a étudié à l’Auckland University College en décrochant une maîtrise en littérature anglaise, un diplôme en éducation et un certificat pour l’enseignement à l’Ecole secondaire.
Mère Marie Jeanne d’Arc, notre Supérieure Générale à l’époque, lui demanda alors d’aller à Samoa.
Vaimoso Sœur Mary Emerentiana arriva à Apia en mai 1956 avec le mandat de créer une école secondaire catholique pour les filles, qui s’appellerait St Mary’s College. Elle se souvenait de ses premières années SMSM à Samoa comme parmi les plus heureuses de sa vie. Travailleuse infatigable, universitaire compétente et éducatrice exceptionnelle, elle releva le défi de créer cette école. Elle avait une approche très personnelle et « pragmatique » : saisir tous les dossiers d’examens durant les sept premières années en belle calligraphie de sa propre main ; s’occuper de l’organisation et de la supervision des étudiants qui suivaient des cours par correspondance depuis la Nouvelle-Zélande ; et, bien sûr, encourager le sens de la discipline et du comportement « féminin » chez les filles... En quelques années, l’école a reçu la reconnaissance de ses méthodes éducatives et a obtenu l’agrément en Nouvelle-Zélande. C’est grâce à son insistance sur des critères les plus élevés possibles que St Mary’s a acquis la haute réputation dont elle jouit encore.
Leadership En 1968, Sœur Mary Emerentiana fut nommée Supérieure Régionale des Samoa, puis Provinciale de la Province du Pacifique Sud en 1970. Elle détient le record d’avoir été Provinciale pour le mandat le plus court – ce fut seulement une question de trois mois car l’année suivante, elle a été élue au Conseil Général, et pendant neuf ans a été Vicaire Générale de Sœur Marie Ancilla. L’amitié et la collaboration qui commencèrent entre ces deux femmes douées ont porté beaucoup de fruits pour la Congrégation. Dans le Chapitre Général de 1980, Sœur Mary Emerentiana fut élue Supérieure Générale. Elle avait été membre de la Commission qui avait rédigé le chapitre actuel de nos Constitutions sur la Mission. Pendant son mandat de Supérieure Générale, les Constitutions ont été réécrites, et elle a écrit des commentaires pour accompagner quelques chapitres. Les SMSM lisent encore ces lettres et y trouvent toujours inspiration et encouragement, car ce ne sont pas de « prêches ». Avec la même motivation que lorsqu’elle était Directrice à Vaimoso, la Sœur voulait rendre gloire à Dieu en faisant ressortir le meilleur de chaque personne.
Au Conseil Œcuménique des Églises (COE) Ensuite, le Vatican l’a invitée à être sa Représentante au Conseil Œcuménique des Églises à Genève. De 1990 à 1997, notre Sœur a été la Conseillère Catholique Romaine de ce Conseil, servant deux mandats à ce titre au sein de l’Unité pour la Mission et l’Evangélisation. Elle a écrit que cette œuvre était une ouverture à un monde au-delà de celui de l’Église Catholique, au monde des autres Chrétiens et des autres religions. Travailler avec des frères et sœurs d’autres confessions et partager dans le dialogue interreligieux a été très enrichissant. Elle considérait qu’il était un privilège particulier de prier quotidiennement avec d’autres chrétiens, de partager leurs connaissances théologiques, et de leur conception de l’Église, et de le faire non seulement à Genève, mais aussi dans de nombreuses Eglises nationales, dans les différents pays qu’ils visitaient en équipe. Si le personnel du Conseil a apprécié sa compétence en matière de dialogue, d’organisation et d’édition, ils ont surtout apprécié sa présence douce et sage parmi eux.
Jusqu’à la fin de sa vie, elle continuait à être une championne dévouée du devoir de prier et de travailler pour l’unité, non seulement entre les Eglises, mais parmi tous les peuples. Lorsqu’elle avait quitté le COE pour rentrer à Rome, une Collègue de haut rang a dit d’elle que cette femme Mariste était comme « une icône ». Cela semblait si approprié que la dernière bénédiction qu’elle a reçue la veille de sa mort était d’un Aumônier Anglican à Mercy Parklands.
Travail sur l’histoire et la spiritualité de la Congrégation SMSM Après 7 ans à Genève, Sœur Mary Emerentiana est retournée à Rome où elle a aidé des groupes de renouvellement SMSM et a travaillé en étroite collaboration avec d’autres branches de la Famille Mariste. Cependant, l’objectif principal pour elle au cours de ces années était de travailler sur notre histoire et notre spiritualité, à commencer par nos premières Sœurs et celles qui les ont suivies dans l’Océanie du XIXe siècle. Leurs lettres montrent très clairement la nature de notre vocation dans l’Église - être missionnaires, Maristes et religieuses.
Nous, SMSM, lui sommes infiniment reconnaissantes pour tout le matériel qu’elle a écrit au fil des années, en particulier les livrets thématiques faciles à lire sur les aspects de « l’Esprit Mariste dans nos vies » et les brèves biographies des premières Sœurs. Nous pouvons imaginer sa joie maintenant qu’elle rencontre celles sur qui elle a si affectueusement écrit. Ses recherches et ses écrits sont une bénédiction pour nous toutes.
Etant fidèle à des normes de haut niveau pour elle-même et pour les autres, elle sera tout à fait singulière sur la nécessité de l’exactitude et celle de ne pas répéter les erreurs. Dans sa mémoire exceptionnelle et la profondeur de ses connaissances, elle chérissait tant de détails de notre histoire SMSM.
Quand elle est morte, elle avait un certain nombre de projets inachevés. Un de ses rêves était de finir de recueillir les lettres des Sœurs qui ont joué un rôle déterminant dans le démarrage des Congrégations féminines du Pacifique en Nouvelle Calédonie, à Fidji, et dans les îles Salomon du nord et du sud, et de présenter chacune de ces Congrégations locales avec la correspondance de leurs fondatrices du TORM.
Une Sœur SMSM bien-aimée Plusieurs années auparavant, quand notre Sœur a quitté le Collège Sainte-Marie, à Vaimoso, les Préfets de l’époque lui ont rendu hommage, mettant en relief ses qualités à l’image de celles de Marie. Tout au long de sa vie, cette gracieuse femme a vécu ces beaux attributs, saluant chaque personne avec chaleur et attention, complètement disponible pour écouter tout ce que cette personne voulait lui partager.
Mentor inspirateur, notre Sœur avait la capacité d’écouter avec son cœur, sans juger, apportant compassion et sagesse aux situations. Pour tant de personnes, SMSM et pour d’autres, elle avait la capacité d’inviter les gens à grandir à travers leur vie, leur donnant des conseils personnels, amitié et soutien, en particulier pendant les moments difficiles.
[1]Dux: la personne qui a les meilleures notes académiques dans la classe supérieure d’une école secondaire.
[2]Hansard reporters : Ce sont les sténographes qui mettent par écrit simultanément tout ce qui est dit /discuté dans la chambre parlementaire. C’est très difficile et exige une grande habileté et concentration.