S. Malia Falakiko Toke
Liste des sœurs décédées
Décédée le 16/12/2018
Sœur Malia Falakiko TOKE
25 Juin 1936 - 16 Décembre 2018
Falakika, fille de Soane TOKE et de Valelia ILOAI, est née le 25 juin 1936 à Alele, Hihifo, Wallis. A l'âge de 25 ans, elle suivit les traces de sa sœur aînée, Sœur Malia Suliana déjà professe en 1952, Sœur Missionnaire de la Société de Marie. Falakika entra dans la congrégation à Sofala; puis elle partit au noviciat en Nouvelle-Calédonie. Quelques mois plus tard, elle prit le nom de sœur Malia Falakiko. Le 8 septembre 1964, elle prononça ses premiers vœux dans la cathédrale de Nouméa. C’est à l'église des Saints Pierre et Paul à Hihifo qu’elle fit sa profession perpétuelle, le 10 septembre 1972.
De nombreux changements - différents lieux et divers apostolats – ont marqué la vie missionnaire de Malia Falakiko.
Après sa profession, elle est restée au Mont-Mou en Nouvelle-Calédonie, avant d'être envoyée en mission en France, où elle a servi dans la communauté à Sainte Foy-lès-Lyon, de 1965 à 1969. C'est là qu'elle a participé au scolasticat en 1969 et a travaillé à l’hôpital de Ste Foy où le personnel et les patients ont apprécié la façon dont elle s’occupait des malades. Elle a suivi des cours sur le soin des enfants et la catéchèse.
De retour en Océanie, elle acquit une nouvelle expérience au dispensaire de Paita, en Nouvelle-Calédonie. Quand elle est retournée à Wallis en 1972, elle a travaillé comme aide soignante à la Protection Maternelle et Infantile (PMI) de l'hôpital de Sia. Elle a dû continuer ce travail plus tard, dans le dispensaire de Sigave, à Futuna. Sœur Malia Falakiko parlait souvent de la joie qu'elle éprouvait en travaillant au contact des médecins et des infirmières.
Selon elle, une des priorités de notre congrégation devrait être celle de répondre aux besoins des jeunes, des jeunes couples et des familles. En 1977, elle a participé à une formation sur la promotion de la femme à la Commission du Pacifique Sud à Fidji. Cela lui a permis de mieux se préparer pour ses visites aux familles - quelque chose qu'elle a fait à Rivière-Salée à Nouméa après son Second Noviciat à Rome, en 1979. Le service dans les foyers de jeunes filles était un autre aspect de son apostolat: au Foyer Massabielle en Nouvelle-Calédonie (1982), puis pendant deux ans à l’internat de Sofala et enfin en 1986 avec les pensionnaires de Malaetoli jusqu’à ce qu’elle ait besoin d’aller prendre soin de sa mère infirme.
L’engagement de Malia Falakiko dans la catéchèse, commencé alors qu’elle était encore jeune sœur en France, continua à se tisser tout au long de sa vie. Elle enseigna le catéchisme à la paroisse de Rivière-Salée, puis continua ce travail à Mua, Wallis. En 1988, elle s’est vu proposer une année de formation catéchétique à Nouméa ; ses missions à Hihifo, Mata-Utu, Malaetoli et Mua (Wallis) puis à Sausau (Futuna) au cours des années suivantes, lui ont permis de la mettre en pratique.
Tout au long de sa vie Smsm, elle a également rendu service à la manière de Marthe: entretien de la maison, de la sacristie ou de la chapelle, de la cuisine et de l'accueil des gens dans la communauté. Depuis 1998, elle était à la Maison régionale de Sofala, de là, elle s’occupait des services pratiques nécessaires à la gestion de la maison de l’évêque, Monseigneur Lolesio Fuahea. En tant que femme qui observe tout, elle aime que les choses soient propres et en ordre. La Sœur dit les choses directement quand elle n'est pas d'accord. Elle aimait aussi partager les nouvelles et s'intéressait tant à ce qui se passait dans le monde que dans la congrégation.
Depuis quelques années, notre sœur souffrait de diabète. En 2009, elle a eu besoin de plus de soins et a déménagé à Sofala, Notre Dame. Elle croyait en l'importance de la prière et cela se voyait dans sa vie quotidienne dans la communauté. Quand on la cherchait, elle se trouvait dans la chapelle; elle faisait rarement la sieste mais prenait le temps d'adorer le Seigneur. Bien que Malia Falakiko ait connu des difficultés pour marcher, elle était toujours prête à aider dans la cuisine et à préparer la liturgie en cas de besoin. Femme d’écoute, elle valorisait beaucoup le respect des gens en cherchant à comprendre leur culture, tels qu’ils sont. Elle était très accueillante, prompte à voir la bonté chez les autres, et témoignait sa reconnaissance.
Récemment, le jeudi 25 octobre 2018, son état s'étant aggravé, elle a été hospitalisée à Sia. Sa joie fut grande lorsque Sœur Georgeanne Marie lui a rendu visite. Elle en était heureuse et cela soulageait sa douleur. La veille du départ de sœur Georgeanne Marie, elle est devenue très triste et l’a remerciée pour son soutien et sa prière. A ce moment-là, elle était consciente. Elle a continué à demander à sa sœur Helena et Asesione, qui étaient avec elle, de prier. Le médecin était en admiration devant son courage serein pendant cette période de souffrance. Elle a toujours répondu qu'elle allait bien, à chaque fois qu’il lui demandait comment elle se sentait.
Le vendredi 14 décembre, avant l’amputation de son pied gauche, Sœur Malia Nive lui a parlé des Sœurs qui l’aiment et prient pour elle. Sœur Malia Falakiko lui a demandé de les remercier et de continuer à prier pour elle. Samedi soir, lorsque nous sommes retournées la voir, nous avons constaté que son état s'était détérioré et qu'elle avait de la difficulté à respirer. Nous avons prié avec elle et avons renouvelé ses vœux. Sœur Malia Falakiko nous a entendues, a ouvert les yeux et a levé la tête pour dire : « Oui, je le veux. » Après ce beau temps de prière, sa respiration est devenue irrégulière et ses yeux se sont fermés. Le dimanche 16 décembre, vers 1 heure du matin, le Seigneur l'appela. Son visage était joyeux et serein.
Le jour de sa mort et de son enterrement, le troisième dimanche de l'Avent, nous entendions ceci dans la première lecture, du livre de Sophonie : « Dieu aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour » (So 3,17). Puisse le Seigneur vous accueillir dans sa maison.
Sœurs Lutekate & Malia Nive smsm