16/11/2024
Sœur défunte: Sr. Mary Augusta Harris (Alice Harris)
16/11/2024
Sœur défunte: Sr. Malia Vitalina Evelina So’oto
16/11/2024
Sœur défunte: Sister Malia Emanuela Bethem (Anna Bethem)
04/11/2024
Intentions SMSM, les besoins de l’Eglise, la congrégation et le monde
04/11/2024
Intentions de Prières du Saint Père
04/11/2024
Intentions SMSM, les besoins de l’Eglise, la congrégation et le monde
04/11/2024
Intentions de Prières du Saint Père
SOEUR MALIA MAKALITA ‘ALAKOKA
Soana Ta’ake FINAU
6 juillet 1940 – 27 septembre 2018
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! (Lc 2,46)
Soana Ta'ake est née le 6 juillet 1940, dans le village de Fatai, Tonga, deuxième des huit enfants de Penitoa et Malia Fatai Finau. Deux de ses frères et sœurs sont morts très jeunes. De sa jeunesse, elle était une personne très sociable avec un sourire rayonnant. Cela et son rire contagieux mettent les gens à l’aise. Sa joie et sa simplicité étaient palpables tout au long de sa vie surtout quand, dans de nombreuses occasions, elle se leva spontanément pour danser avec un grand sourire.
Attirée par la vie religieuse à partir de ses 16 ans, elle avait 24 ans lorsqu’elle était reçue comme novice smsm, la seule polynésienne dans le groupe de onze admises. Comme Ste Marguerite Marie, sa sainte patronne choisie, elle avait un grand amour pour le Sacré-Coeur. Avant d’entrer à Heretaunga, Soana vivait avec la famille des Duncan, voisins du noviciat, pour l’aider à s’adapter à la vie dans un pays nouveau. Durant ces mois elle suivait des cours au Collège Sacré-Cœur à Lower Hutt.
Habile à couture et en broderie (comme le sont beaucoup des Tongiennes en ce temps-là), elle passait une grande partie de son noviciat dans la salle de couture où, après sa profession le 8 septembre 1966, elle continuait à transmettre cette compétence en tant que membre du personnel jusqu’à son retour à Tonga.
Malia Makalita aimait enseigner la catéchèse surtout aux plus petits, et l’enseignement devint son apostolat principal dans les premières années de vie smsm. Elle a enseigné à l’école primaire de Ste Thérèse à Houma, à Ste Bernadette sur l’île de Niua Toputapu où elle a fait sa profession perpétuelle, puis au Collège Technique Ste Marie (maintenant ' Ahopanilolo Technical College) à Ma’ufanga. En 1977, elle a étudié à la Commission du Pacifique Sud à Suva. Femme pratique, elle partageait volontiers les dons de ses mains avec les femmes. Makalita était toujours prête et heureuse d’enseigner aux gens tout ce qu’elle connaissait, et elle cherchait constamment de nouvelles connaissances et compétences à partager avec les autres.
A la suite de ses études à Chanel Institute, Auckland (1976) et à l’Institut Pastoral d’Extrême-Orient à Manille (1981-82), il y eut un changement d’apostolat pour Malia Makalita. De retour à Tonga, elle trouva les choses différentes, avec l’absence de ses parents, décédés alors qu’elle était dans les Philippines, et son nouveau ministère, comme membre de l’équipe diocésaine pour l’Enseignement à la Vie Chrétienne (ECL) qui met l’accent sur la formation des chrétiens à devenir plus solides dans leur foi et dans l’action. Comme toujours, elle était prête à participer avec un esprit positif et joyeux.
En 1985 elle est partie au Second Noviciat à Rome, une expérience dont elle a bien profité, en particulier l’audience privée avec le pape Jean Paul II. Au moment des photos officielles, Makalita était toujours en train de rire et à prendre des photos, alors les sœurs l’interpelaient et de même que le pape : « Oui, Makalita, le pape est en train d’attendre. » Dans la photo, elle est à genoux devant le Pape qui a sa main sur sa tête.
Makalita eut un autre changement de mission après son Second Noviciat : envoyée en Amérique Latine. Elle partit pour le Pérou en novembre 1986, puis à Bogota, Colombie. Accueillant joyeusement la culture de ces « autres », elle était prête à tout apprendre d’eux. La sœur n’a jamais vraiment maîtrisé l’espagnol, mais cela n’a pas été un obstacle à son désir d’être parmi le peuple et de communiquer à travers le langage du cœur. Elle était appréciée pour sa sagesse et sa compréhension par ceux qui l’ont connue.
Quand les femmes de la communauté de St Martin de Porres (paroisse de San Benito) ont appris la nouvelle du décès de la sœur, elles ont écrit en témoignage des souvenirs importants qu’elle a laissés. Elles se rappellent qu’elle a commencé l’équipe de liturgie, aidant les laïcs à participer dans leurs célébrations eucharistiques. Makalita a organisé une équipe de catéchistes pour préparer les enfants de l’école du dimanche pour les sacrements de l’initiation ; et elle partageait la parole de Dieu avec des malades et leur portait la Communion. « Ce qu’elle nous a appris continue encore aujourd'hui avec une plus grande portée. Sa devise était que nous devions être prêtes à faire face à toute éventualité qui pouvait se produire si un jour nos sœurs ne seraient plus avec nous, et que nous devions toujours continuer ces activités. … Hermana Makalita, Nous nous souviendrons toujours de vous avec beaucoup d’affection et de reconnaissance, parce que vous nous avez enseignés et préparés pour réussir dans n’importe quelle circonstance. » A ce moment-là, la Sœur vivait à Las Flores dans la communauté de formation.
En 1997, elle EST retournée à Tonga et a travaillé pendant six ans comme directrice du programme de formation chrétienne (ECL).
Tout au long de sa vie, elle était bâtisseur de ponts et artisan de paix dans de nombreuses situations difficiles, dans des groupes paroissiaux et des familles brisées. Elle apportait un grand soutien aux prêtres (surtout les étrangers dans le pays) qui, dans leur ministère, traversaient des périodes difficiles.
Elle était toujours disponible à accepter tout service que la Congrégation lui demandait, y compris prendre la responsabilité de secteur ou communautaire. Elle apportait la joie dans la communauté du noviciat à Sainte-Anne à Auckland (2004 – 2008) lorsqu’elle a été nommée membre du personnel. À son retour à Tonga après le Programme Vie Nouvelle à Sydney en 2009, elle a eu quelques problèmes de santé. Quand elle s’est remise, elle aida de nouveau le programme de l’ECL.
Riche en expériences apostoliques et avec une place spéciale en son cœur pour les pauvres et les malheureux, elle aimait à servir les enfants, les jeunes et les personnes âgées. Comme Marie, sa mère et son modèle, Makalita pouvait vraiment chanter : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !(Luc 2 , 46)
Malia Makalita souffrait récemment de problèmes cardiaques. Vers fin septembre, elle fut admise à l’hôpital de Vaiola où, dans l’après-midi du jeudi 27 septembre 2018, Dieu l’appela à la plénitude de la vie. Ses obsèques ont été célébrés dans la cathédrale de Marie Immaculée, Ma’ufanga, le 3 octobre avant qu’elle fut enterrée au cimetière de Kalevalio parmi de nombreuses sœurs, de missionnaires et de laïcs.
Une smsm disait que S. Malia Makalita ‘Alakoka a vécu sa vie smsm telle qu’il est exprimé dans l’Article 23 de nos Constitutions :
Pour que la Congrégation s’acquitte de son mandat,
toutes les sœurs apportent leur contribution personnelle,
non seulement par ce qu’elles font,
mais surtout en devenant peu à peu
ce qu’elles ont vocation d’être:
joyeusement données à Dieu
pour son Royaume
selon l’esprit de Marie.
Sr Patricia Leamy, smsm