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Sœur Mary Immaculae CARROLL, smsm
14 août 1926 – 22 septembre 2018
Marianne Carroll naît à Philadelphie, en Pennsylvanie, aux USA, le 14 août 1926. Ses parents, le Docteur Joseph P. Carroll MD, et Mary Sandman Carroll, sont tous deux nés à Philadelphie en septembre 1888. Marianne est l’avant-dernière d’une famille de six enfants et la seule fille. Il parait que dans ses jeunes années, elle voulait suivre les traces de son père et devenir médecin elle-même. Mais il semble que l’appel à la vie religieuse et missionnaire soit intervenu.
Marianne entre chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie, le 2 août 1945 – moins de deux semaines avant la fin de la 2ème guerre mondiale dans le Pacifique. Elle fait le noviciat à Bedford, Massachusetts et prend le nom de sœur Mary Immaculae. Elle prononce ses premiers vœux le 2 février 1948. Plus tard, elle reçoit son affectation pour l’île de Bougainville, alors appelée les îles Salomon du Nord et elle s’embarque pour cette mission le 15 octobre 1949.
Sœur M. Immaculae apprend bientôt à connaître et aimer le peuple de Bougainville et le servira pendant plus de quarante ans. Les quatre premières années, elle enseigne dans les écoles primaires de Tearouki et Monoitu. Puis elle commence à former les enseignants à Hantoa et Turiboiru.
En 1961, après douze années à Bougainville, elle est appelée à rentrer aux Etats-Unis pour faire son Second noviciat à Lowell, Massachusetts. Avant la fin de l’année, elle est de retour à Bougainville, cette fois-ci pour enseigner au Collège diocésain d’Asitavi. Ceux qui l’ont connue au cours de ces années racontent quelle excellente enseignante elle était, pleine de créativité. Parallèlement à son travail en classe, c’est une grande musicienne et dramaturge – mettant même en scène Mikado avec ses élèves.
En 1967, à cause d’un problème de santé, S. M. Immaculae part à Sydney, en Australie. Elle en profite pour s’inscrire à l’école australienne de l’Administration du Pacifique et reprend des études qui lui permettront d’enseigner les matières scientifiques au niveau du secondaire.
Revenue à Bougainville en 1968, une fois de plus, elle fait un bon usage de ses nouvelles compétences à l’école supérieure d’Asitavi. Elle enseigne là pendant les cinq prochaines années, s’interrompant seulement quelques mois pour une visite en famille aux USA en 1978.
Au cours des années, les représentants du gouvernement à Bougainville reconnaissent les talents de S. Mary Immaculae pour l’enseignement et l’administration. En 1979, elle est nommée coordonnatrice des écoles du gouvernement. Il s’agit de visiter toutes les écoles dans les régions éloignées, et pour cela de voyager sur des routes de gravier, traverser à gué les ruisseaux et marcher jusqu’aux villages éloignés.
Avec son souci constant de préparer l’avenir et de s’adapter à l’évolution des besoins du peuple, S. M. Immaculae prend des cours par correspondance en études religieuses dans ses « temps libres » afin d’être prête à quitter les écoles par la suite pour commencer un travail en pastorale. C’est ce qu’elle fait en 1983. Elle travaille sans relâche avec l’Association des Femmes Catholiques et dans les villages pour renforcer les communautés chrétiennes.
En 1988, une guerre civile éclate à Bougainville. Il en résulte dix années de violence faisant des milliers de morts parmi les habitants de Bougainville et laissant une grande partie de la population déplacée et traumatisée. Nos sœurs sont retirées de l’île en 1990 et « Mac » (le surnom affectueux par lequel ses sœurs l’appelaient) est l’une des neuf Américaines à revenir ici aux USA.
Bien que Mac ait sans doute été choquée et attristée, son esprit de résilience ne la quitte pas, même après la terrible tournure qu’ont prise les événements. Peu après son arrivée aux Etats-Unis, elle va rejoindre notre nouvelle communauté de sœurs à la retraite à Rocky Creek Village à Tampa, en Floride.
A Rocky Creek, elle choisit un ancien appartement avec une vaste salle de séjour, pour avoir la possibilité d’installer une table de dessin et de couture. En effet, étudiante à vie, au cours de ses deux dernières années à Bougainville, Mac a pris un cours par correspondance pour acquérir ces compétences, afin de pouvoir « continuer à faire quelque chose d’utile » à l’avenir. A Rocky Creek S. M. Immaculae devient la couturière du village : faire des modifications ou coudre des vêtements – même une robe de mariée. En outre, ses compétences de leadership sont mises à profit dans l’organisation d’une « Journée Nationale Annuelle de Prière » pour le village.
Finalement, les problèmes de santé de Mac s’accentuent et sont trop grands pour qu’elle puisse rester à Rocky Creek. Elle doit revenir à notre « base » dans le Massachusetts. Elle déménage au « 62 » en 2012. Trois ans plus tard, elle est accueillie à la résidence Marillac à Wellesley Hills, et enfin à la résidence Elisabeth Seton où elle reçoit des soins infirmiers à domicile pendant les dernières années de sa vie. Elle y meurt peu après minuit le 22 septembre 2018.
S. Mary Immaculae est une source d’inspiration pour chacune d'entre nous par la manière dont elle a su développer ses talents pour les mettre au service des autres. Des membres de sa famille, qui sont venus de Philadelphie à Waltham pour ses funérailles, nous ont dit que lorsqu’ils étaient enfants, elle les régalait avec ses histoires de Bougainville et leur faisait sentir que c’était l’endroit le plus merveilleux du monde, avec les habitants les plus merveilleux. Elle aimait vraiment les gens qu'elle a servis et ils le lui rendaient bien. Ceci a impressionné profondément ses neveux et nièces.
Au cours de sa vie, elle a souffert de divers problèmes de santé et dans les dernières années de sa maladie, elle a enduré beaucoup d’inconfort, de frustration et de douleur. Mais toujours, même si elle n’avait plus d’énergie du tout, quand vous veniez lui rendre visite, vous vous sentiez bien accueillis par elle. Elle a apporté joie, espoir et encouragement dans la vie de nombreuses personnes. Puisse-t-elle reposer en paix maintenant, entrer dans la joie du Seigneur et agréer l’étreinte de Sa mère, Marie.
Avec notre gratitude à Marie,
Sœur Mary Jane Kenney, smsm Sœur Virginia Fornasa, smsm
Supérieure Régionale Secrétaire aux Communications