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Intentions de Prières du Saint Père
Sœur Marie Christophe Barge smsm
Née : le 3 septembre 1925
A fait profession : le 24 septembre 1946
Est décédée : le 8 novembre 2017
Marie Andrée Barge, Sœur Marie Christophe, est née le 3 septembre 1925 à Thiers, enfant unique de parents qui ne connaissaient pas Dieu. A l’âge de 4 ans sa mère décédait, elle va donc grandir entre son père et sa grand-mère. C’est une enfance difficile qu’elle a connue dans un milieu laïc, hostile même, sans Dieu.
Pourtant le Seigneur n’était pas loin… et son clin d’œil allait changer le cours de sa vie. A 15 ans elle est au service d’une famille chrétienne et c’est là qu’elle vivra son chemin de Damas. Sans préméditation, sans même comprendre, en passant devant l’église du village elle dit : « je crois en Dieu. » Un don purement gratuit. A l’instant sa vie a basculé, le don de Dieu est si fort qu’après 3 mois de préparation elle est baptisée ; c’est le jour de Quasimodo 1942.
Baptisée elle donne tout au Seigneur, c’est le point de départ de sa vocation religieuse et missionnaire. Postulat, noviciat… tout est nouveau pour elle. Le 24 septembre 1946 elle prononce ses premiers vœux, c’est le don total avec toute sa générosité et sa jeunesse. Elle a 21 ans.
Après la profession, Marie Christophe reste au service de la communauté en France avant de partir pour l’Océanie en 1950. C’est Wallis qui l’attend. Malaetoli, Mata’Utu, Hihifo… du Sud au Nord elle donne tout ce qu’elle peut : éducation des grandes filles, enseignement … sa connaissance de la langue wallisienne lui ouvre bien des portes. Puis, en 1965 elle est nommée à l’école de Sigave, à Futuna. L’isolement est bien là : pas de route, pas d’avion, un bateau tous les 3 ou 4 mois relie cette île au monde. C’est la mission !
En 1973, Sœur Marie Christophe va faire la connaissance des îles des Nouvelles Hébrides (devenues depuis le Vanuatu) : Santo, Vila, Olal, Lamap, Imaki à Tanna… bien des allers et retours avec le St Joseph, l’avion ou de petites embarcations si frêles dans une mer souvent déchaînée ! Elle expérimente bien des fois la pauvreté, le manque de tout ce qui peut paraître indispensable aujourd’hui.
De 1982 à 1984, elle aura un congé en France et un temps de service à Rome, puis elle revient au Vanuatu.
En 1989 c’est la Calédonie qui l’accueille. La Foa, Ile des Pins, St Louis, Nazareth à Rivière Salée… ce ne sont plus les élèves qui profitent de ses dons, mais les communautés. Ses talents de cuisinière sont précieux pour créer un bon climat communautaire.
Afin de refaire ses forces, plusieurs retours en France sont programmés : en 1975 premier congé, après 25 ans de mission. De quoi être désorientée sur le sol français. Puis ce sera en 1982, 1990, 1996, 2002, 2007… Toujours heureuse de revoir famille et amis.
Et depuis le 11 mai 2015, Marie Christophe profite de la nouvelle maison de Nazareth au Mont-Mou. C’est le temps de la retraite, mais surtout de la prière, de la contemplation, Et c’est là, le 23 mai qu’une chute l’a conduite à l’hôpital, d’abord au Médipôle puis à Nouville. Pour elle un long et difficile calvaire commençait… pour se terminer ce 8 novembre où le Seigneur l’a rappelée à Lui.
Rendons grâce pour cette vie toute donnée dans la joie et la disponibilité à la manière de Marie en qui elle avait toute confiance. Que Sœur Marie Christophe continue son service de prière pour les vocations. Elle priait beaucoup pour les prêtres, et particulièrement les jeunes prêtres.