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S. Florence St Onge

Liste des sœurs décédées

Décédée le 20/02/2017

SMSM Sisters
                                  Sœur Florence St Onge, smsm
                             (Autrefois : S. Mary Francine smsm)
                               23 février 1915 – 20 février 2017

Sœur Florence St Onge est née à Brunswick, dans le Maine, le 23 février 1915 de George St Onge,
du Québec, au Canada et Délia Tardiff St Onge, de Brunswick. Elle avait un frère et trois soeurs dont
deux étaient également religieuses : S. Thérèse St Onge smsm (ex S. Mary Martine) et Georgette,
connue comme S. Thérèse St Onge, OSU (ursuline). Seul, son frère John est encore vivant. Il est retraité
et vit en Floride.
 
Soeur Florence entre chez les Soeurs Missionnaires de la Société de Marie le 15 février 1938, et
fait profession le 15 août 1940. Tout de suite, on lui demande d’être l’assistante de la maîtresse des
novices et elle reste à ce poste pendant huit ans, en partie parce que la guerre dans le Pacifique est
intervenue et l’empêche, ainsi que d’autres soeurs, d’être envoyée en mission à ce moment-là. Au cours
de ces années, elle obtient un diplôme de musique d’église de l’Institut grégorien d’Amérique et
complète également ses études pédagogiques au Collège Saint-Joseph, dans le Maine.
 
Quand elle est finalement envoyée en mission aux îles Salomon en 1949, elle s’embarque, avec
cinq autres SMSM sur le cargo, The Pioneer Star, dans le port de New York, en direction des îles du
Pacifique. Selon son récit, il y avait encore des restrictions de voyage à cause de l’après-guerre pour les
navires allant en Océanie et beaucoup de secret sur leur itinéraire. Tout ce qui fut dit aux passagers était
que leur voyage durerait de six à huit semaines.
 
Dès son arrivée aux îles Salomon, S. Florence devient maîtresse des novices pour la Congrégation
diocésaine locale, les Filles de Marie Immaculée (DMI). Mais deux ans plus tard, en 1951, elle est
rappelée aux États-Unis pour s’occuper des novices SMSM. Elle est donc maîtresse des novices à
Bedford de 1951 à 1959. Par la suite, elle suit des cours au Collège d’Etat de Framingham et obtient un
diplôme en sciences de l’éducation, en 1966.
 
Peu de temps après ses études, elle est envoyée dans une nouvelle école paroissiale à Ewa Beach,
à Hawaï. En ce temps-là, environ un tiers de la population de ce pays sont des militaires allant et venant
de la guerre du Vietnam. Beaucoup de familles de militaires vivent sur une base près de l’école, et S.
Florence peut constater les effets sur les enfants de l’anxiété vécue. C’est là qu’elle développe son vif
intérêt pour la santé mentale des enfants et les conséquences de la violence sur leur vie. Elle commence
des études en Counseling à l’Université de Hawaï. Avec les autres soeurs enseignant à Ewa Beach, elle
visite les familles et demande la collaboration des parents. Outre les exigences académiques et
religieuses habituelles pour cette école, Florence écrit que les soeurs « ont mis au point des stratégies
d’apprentissage social afin de favoriser une relation positive entre les diverses cultures ». Elles
introduisent plus de sport et des groupes de musique - ukulélé et guitare - pour rassembler les enfants de
cultures et horizons différents. Au cours de sa deuxième année à Hawaï, le Directeur du service
psychiatrique de l’hôpital militaire de Tripler, reconnaissant ses talents, lui demande de se joindre à leur
personnel pour faire des tests une fois par semaine.
 
En 1974, la Congrégation décide de retirer les soeurs de l’école d’Ewa Beach, à cause de la baisse
des vocations religieuses. C’est une grande déception pour Florence, mais elle retourne au
Massachusetts où elle travaille comme réceptionniste à Maristhill, tout en étudiant pour obtenir son
diplôme en Counseling du Commonwealth du Massachusetts. Elle met aussi ses cours en pratique dans
un centre familial à Newton. En 1975, l’occasion arrive pour son prochain grand défi : sa mission à
Memphis, Tennessee.
 
Pendant les deux premières années à Memphis, la soeur est responsable de la catéchèse dans une
paroisse. Mais en 1977, elle peut commencer à travailler dans un nouveau « Programme d’Intervention à
domicile » parrainé par le centre de santé mentale de l’Université du Tennessee. Le but de ce
programme est d’aider les enfants pouvant être considérés comme « à risque » en enseignant les jeunes
mères et les familles sur la nutrition, les talents parentaux, le soin des enfants, la gestion de la maison et
la discipline par le biais du renforcement positif.
 
Bon nombre de mères sont des adolescentes afro-américaines ; certaines vont encore à l’école et
vivent avec leurs parents. Toute la famille doit être impliquée. A l’époque, beaucoup d’administrateurs
sont sceptiques quant à l’idée de l’Intervention à domicile, pensant que les familles peuvent considérer
ces visites comme intrusives ou qu’il peut être gênant d’avoir un conseiller venant à leur domicile. En
fait, on a constaté le contraire. Nul doute que l’attitude de S. Florence, douce et respectueuse, ait été la
principale raison du succès de ce programme qui fut bientôt connu comme « Prendre un bon départ »
 
S. Florence était aussi très courageuse. Deux fois au moins, elle a été agressée et volée tandis
qu’elle marchait dans certains quartiers très pauvres de Memphis. Elle a toujours été très prosaïque à
propos de ces événements, sans se laisser intimider. Et dès que possible, elle était de nouveau dans ces
quartiers.
 
Au cours des années, l’oeuvre de S. Florence a été reconnue par beaucoup et est devenue un
modèle pour de semblables initiatives dans d’autres villes. En 1998, la Conférence Catholique du
Développement lui a attribué le prix du Bon Samaritain, et deux fois elle a été nominée pour un prix
Nobel de la Paix pour son travail dans la promotion de la non-violence.
 
Après 25 années, à l’âge de 85 ans, elle s’est retirée de la direction du programme « Prendre un
bon départ», mais y resta comme consultante. Deux ans plus tard, en 2002, elle revint à Waltham pour
raison de santé. Néanmoins, elle garda la main dans l’enseignement en donnant des cours de soutien à
l’école Bright à Waltham. En 2004 et 2005, elle se rendit à la Jamaïque, puis en Californie, pour animer
avec nos soeurs et d’autres groupes des ateliers de « Travail de Prévention de la Violence ».
 
En 2006, S. Florence a été admise à la résidence de Marillac à Wellesley Hills. Même là, elle
trouva un enfant à accompagner et donna aussi un cours sur la non-violence au personnel infirmier et
aux aides-soignants. Elle était très attentive aux soeurs malades et apportait sa contribution à la
communauté en créant sur son ordinateur de belles cartes de voeux à envoyer pour des occasions
spéciales.
 
En 2014, quand elle nécessita plus de soins, elle fut transférée à la résidence Elizabeth Seton.
Voici deux ans qu’elle y a célébré son centenaire, elle tenait le devant de la scène en nous racontant ses
souvenirs. S. Florence nous a beaucoup appris sur ce que signifie être Mariste et ce que veut dire être
« Missionnaire pour toute la vie et partout où la Congrégation nous envoie. » Nous honorons sa mémoire
et nous espérons suivre la route qu’elle nous a tracée.
 
Avec notre gratitude à Marie,
Sœur Mary Jane Kenney, smsm (Supérieure Régionale)
Sœur Virginia Fornasa, smsm (Secrétaire aux Communications)