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Intentions de Prières du Saint Père
S. Mary Elizabeth Hager smsm
[Ex S. Mary John Cantius]
7 avril 1918 – 23 mai 2016
Mary Elizabeth Hager est née le 17 avril 1918, à Folsom, en Pennsylvanie. Ses parents Joseph Richard Hager et Elizabeth Cecilia Young Hager ont eu quatre enfants – deux garçons et deux filles.
Il y a huit ans, alors qu’elle en avait 90, Mary a écrit une courte autobiographie dans laquelle elle raconte un peu l’histoire de sa vocation. Elle y parle des années difficiles de la Grande Dépression (1929-39), quand son père installa toute la famille dans une ferme, en espérant « occuper les garçons et les empêcher de faire des bêtises ». Mais les garçons n’aimaient pas les travaux agricoles, et la famille quitta la ferme aussitôt que possible. Il n’y avait pas beaucoup d’argent à la maison, aussi Marie n’avait aucun espoir de poursuivre ses études après l’école secondaire. Mais, écrit-elle, « papa était très inquiet pour mon avenir aussi m’a-t-il inscrit dans une petite école à Chester, en Pennsylvanie où, pendant environ six mois, j’ai fait des études commerciales. » Elle est ensuite allée travailler dans une compagnie d’assurance à Philadelphie, où elle s’est formée pour être agent d’assurance. «A l’époque - écrit-elle encore - j’étais amoureuse d’un très beau jeune homme, mais au cours d’une retraite, je me suis rendue compte que j’avais une vocation à la vie religieuse. Le prédicateur de la retraite m’a demandé ce que j’allais faire à ce sujet et je lui ai dit que j’entrerais dès que je le pourrais. Ma famille a été choquée et en ce qui concerne mon cher petit ami, disons qu’il a été un peu choqué, aussi... Le Seigneur avait gagné ! ... Et honnêtement, je peux dire que je n’ai jamais regretté l’appel de Dieu à Le servir comme Sœur Missionnaire Mariste. »
Le 31 juillet 1948, à trente ans, Mary entre donc chez les Soeurs Missionnaires de la Société de Marieà Bedford, Massachusetts et prononce ses premiers vœux le 2 février 1951. Immédiatement après sa profession on lui demande d’aider l’équipe du noviciat à Bedford, et plus tard dans la même année, d’aider au Postulat à Lowell. De 1953 à 1957 elle est Econome Régionale à Framingham. C’est là qu’elle fait ses vœux perpétuels en 1957. Quelques mois après, elle est nommée Maîtresse des Postulantes, d’abord à Lowell et plus tard à Waltham.
Pendant sept ans, jusqu’en mars 1964, c’est elle qui introduit les jeunes femmes dans la vie religieuse comme Sœurs Missionnaires Maristes. A la nouvelle de sa mort, de nombreuses sœurs, et même des anciennes SMSM ont partagé des histoires de cette époque et leurs bons souvenirs de « Sœur Mary Jean de Kenty ». Comme le mentionnait S. Agnes Anne pendant les "mots du souvenir" lors des funérailles : «La plupart d'entre nous qui avons été ses postulantes, nous souvenons d’elle comme quelqu’un de "strict". Mais et c’est plus important, nous nous rappelons aussi sa gentillesse sans faille pour nous toutes et combien elle essayait de nous mettre à l’aise et comme elle savait encourager les divers dons et potentialités de chacune. » Mary était connue pour sa sagesse terre-à-terre, son sens de l’humour, sa foi profonde en Dieu et en Marie, notre mère, et son grand amour pour la Congrégation.
Tout en étant Maîtresse des Postulantes, elle étudie pendant trois étés au Collège de la Providence dans le Rhode Island pour obtenir un certificat en études théologiques.
En 1965, après treize années de service dans l’administration et la formation des jeunes Soeurs aux USA, S. Marie peut finalement réaliser son désir « d’aller elle-même en mission» quand elle est envoyée à Samoa. Là, elle enseigne à Leulumoega et Lepua et bientôt apprend à aimer le peuple Samoan. Cependant, au bout de trois ans seulement, elle est rappelée aux Etats-Unis pour être Secrétaire de Mère Mary Ambroise, Provinciale, alors que les sœurs préparent le premier Chapitre Provincial en 1970. En 1969, elle est aussi nommée Econome Provinciale.
Au début des années 1970, S. Mary étudie pour obtenir un baccalauréat en études internationales à l’Université Américaine de Washington DC. En 1977, une autre occasion se présente pour elle d’être envoyée en mission à l’étranger – cette fois-ci en Papouasie Nouvelle-Guinée. Mary est nommée à l’Institut Xavier à Port Moresby, où elle est Secrétaire de l’Union des Religieuses. Deux ans plus tard, Mary a une mission encore plus difficile en se portant volontaire pour faire partie de l’équipe SMSM envoyée en mission en Indonésie. S. Janice Ruff, d’Australie, elle aussi membre de cette équipe, raconte :
« En 1979, Mary s’embarque pour Djakarta, en Indonésie, seule et avant les trois autres sœurs [qui ont] des problèmes de visa. … Le groupe a été accueilli par une congrégation locale, au nord de Sumatra, pour apprendre la langue. Mary a 61 ans à l’époque et le défi de l’apprentissage de l’indonésien s’avère insurmontable pour elle mais elle persévère jusqu'à la fin, prenant des cours chaque fois que l’occasion se présente… Au Nord de Sumatra, Marie et la Communauté ont déménagé quelque huit fois en cinq ans. Marie rend de très précieux services à l’Office catéchétique, mais en 1983, elle démissionne pour enseigner l’anglais aux aspirants séminaristes des Capucins. Deux jours par semaine, elle est aussi Secrétaire du Provincial des Capucins. Sa grande réussite fut de préparer deux jeunes prêtres Capucins pour commencer des études au Collège de Boston. Marie est aussi devenue grande amie et confidente de plusieurs femmes américaines expatriées vivant à Medan, accompagnant même l’une d’entre elles à Singapour lorsqu’elle doit accoucher. Mary quitte le Nord de Sumatra en juillet 1984 et retourne rendre service dans son pays natal ».
Quand S. Mary Hager revient aux Etats-Unis ses journées missionnaires sont loin d’être terminés. C’est une personne toujours préoccupée de l’avenir de la Congrégation et de la façon dont elle peut continuer à rendre service.
Son amour pour la famille mariste était très grand et à différents moments, elle a fait du travail de secrétariat pour les Pères Maristes à Boston. Un des points forts de ses dernières années a été de faire partie d’une équipe de la Famille Mariste dans la paroisse pauvre et multiculturelle de St François-St Blaise à Brooklyn, New York (1986-89). Le Père John Bolduc, sm, qui célébra la messe de funérailles, a parlé de l’hospitalité généreuse et chaleureuse de Mary, qui a été tellement appréciée à Brooklyn. En fait, sa présence aimable et accueillante, son intérêt pour les gens de toutes cultures et de toutes races et son sens de l’humour, sont des qualités que beaucoup de gens lui reconnaissent dans différentes parties du monde.
Marie recherchait où elle pourrait le mieux vivre sa vocation SMSM - sans « retraite » - ce qui l’a conduit à de nombreux changements de situations dans les dernières décennies de sa vie : à Arlington MA (en 1990), à Naples en Floride, où elle travaillait dans un hôpital de jour pour personnes âgées (1993-96), à Newton Street à Waltham, où elle a été coordonnatrice (1997), à Belmont (98-2002), à Rocky Creek Village, à Tampa en Floride (2003-2006), où elle se dévoua pour aider M. Lupo à écrire une histoire du Village
Enfin, quand sa santé déclina, Mary revint à Waltham en 2006. Elle partit au Centre de Santé de Béthanie à Framingham en 2013, puis à la résidence Elizabeth Seton, à Wellesley Hills en décembre 2014. Son neveu dévoué, George, et plusieurs Soeurs étaient présents quand elle y mourut paisiblement le 23 mai.
Ses funérailles, qui ont eu lieu le 31 mai et à laquelle ont participé beaucoup de membres de sa famille, d’amis et de sœurs, ont été une merveilleuse célébration de sa vie. Nous rendons grâce pour avoir connu Mary et nous nous souviendrons de son zèle constant pour la mission, de son amour pour la Congrégation, de sa recherche permanente de ce que le Seigneur lui demandait à chaque étape de sa vie et de sa bienveillante hospitalité envers tous.
En Marie,
S. Claire Rheaume, smsm (Supérieure régionale)
S. Virginia Fornasa, smsm (Secrétaire aux communications)