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Marie Therese Douillard

Liste des sœurs décédées

Décédée le 14/06/2015

SMSM Sisters

S. Marie Therese Douillard smsm

[ex S. Mary Assumpta]

23 février 1924 – 14 juin 2015

Marie Thérèse Douillard est née et a grandi à Chicopee, Massachusetts. Son père, Alfred Douillard, était Canadien, et sa mère, Rosalie Bergeron venait de Holyoke Massachusetts. Marie Thérèse a eu sept frères et une sœur qui l’ont tous précédée dans la mort.

Un an après l’obtention de ses diplômes à l’école secondaire du Saint Nom à Chicopee, Thérèse entre le 2 août 1942 chez les Soeurs Missionnaires de la Société de Marie à Bedford. Elle fait profession le 2 février1945. Le 21 septembre 1946, elle part aux Iles Salomon (appelées plus tard “Salomon du Sud”), une région qui commence à peine à se relever de la dévastation de la Seconde Guerre Mondiale. Elle passera la plupart du reste de sa vie parmi le peuple des îles Salomon, qu'elle aimera tendrement et servira avec beaucoup de compétences.

Durant les premières années, elle enseigne à Visale et Tangarare. En 1950, elle doit aller en Australie pour des raisons médicales. On lui a diagnostiqué la tuberculose, mais les tests se révèlent négatifs. Elle prononce ses vœux perpétuels à Killara le 2 février1951, puis retourne aux Salomon et devient maîtresse des novices de la congrégation locale, les Filles de Marie Immaculée. En 1957, elle est nommée Supérieure Régionale des SMSM aux Salomon et remplit cette charge jusqu’en 1964, quand une nouvelle Province est érigée en Australie. Elle en devient alors la première Provinciale.

Plusieurs sœurs australiennes, qui l'ont connue comme Provinciale au cours de ses années, ont écrit pour nous raconter les défis auxquels Marie Thérèse a fait face durant cette période :

« Elle a pris ses fonctions quand la Congrégation a été restructurée : les unités indépendantes, “les Régions“ se sont unies en un corps plus fort constitué de plusieurs de ces unités et appelée “une Province “. Ce ne fut pas une tâche facile pour Marie Thérèse et elle a souffert d'être, dans ce qui était probablement pour elle, une culture et un pays étranges. Cependant, elle est restée très fidèle à cette mission que lui demandait la Congrégation.

C'était après Vatican II, un temps de réorganisation au sein de l'Eglise et par conséquent dans la Congrégation. Ce fut un temps d'insécurité et souvent de malentendus. Marie Thérèse apporta son sens d’intégrité personnelle aux décisions qu'elle a dû prendre en ces temps troublés. On dit qu'elle n’a jamais tenu une réunion de Conseil sans avoir les Constitutions à portée de la main. Sous sa direction, la Province n'a pas souffert de divisions ou d’opinions extrêmes, comme d’autres congrégations à cette époque.

En tant que Provinciale, Marie Thérèse a fait face à la nécessité d’avoir des sœurs formées professionnellement, ce qui ajouta à la charge de celles qui attendaient pour les remplacements. Elle a mis en place la rotation des sœurs faisant l’expérience du second noviciat pour la première fois. Pendant tout ce temps, la préoccupation pour les soins des sœurs âgées, partout dans la Province, était dans son esprit. Elle cherchait constamment une aide. Elle a vu “Lourdes”, fermer en tant qu’hôpital pour tuberculeux, se rouvrir comme une unité de réadaptation de l'hôpital “Mater” de Sydney.

Une fois son mandat terminé elle a été envoyée en mission aux îles Salomon où elle a travaillé inlassablement pour diriger la Congrégation locale des Filles de Marie Immaculée, qu’elle aimait beaucoup et elle a travaillé à leur indépendance en tant que congrégation religieuse avec leur propre Supérieure Générale et son Conseil. Alors elle a été libre de se donner entièrement à la plus grande œuvre qu'elle pouvait faire pour l'Eglise des îles Salomon. C’était une linguiste douée connaissant plusieurs langues ; aussi passa-t-elle plusieurs années, à Tangarare, dans des conditions de travail relativement pauvres, à traduire la Bible complète dans la langue de Gari, avec le concours d'une équipe de sœurs de Filles de Marie Immaculée et de laïcs Salomonais.

En 1979-80, S. Thérèse profite de son congé en famille aux USA, pour approfondir l'étude linguistique et technique en traduction Biblique, au Texas et pour prendre des cours d’Ecriture Sainte au séminaire Pape Jean XXIII de Weston, Massachusetts. Pendant les dix-huit années suivantes, elle se consacre à ce travail de traduction et peut l’achever avant son retour définitif aux Etats-Unis en octobre 1998.

Elle a des difficultés à marcher pendant un certain temps et on découvre vite qu'elle a une tumeur à la colonne vertébrale. Après une opération en 1999, et malgré une importante rééducation, elle ne récupère jamais entièrement l'usage de ses jambes. Elle reste au Centre de Santé de Béthanie à Framingham pendant un an, puis est transférée, en octobre 2000, à Maristhill, à Waltham, où elle passe les quinze dernières années de sa vie.

Ces dernières années sont sans aucun doute une période de souffrance connue de Dieu seul : la transition rapide du monde des Iles Salomon à celui des établissements de soins de santé aux USA, la souffrance physique, la nécessité croissante de dépendre des autres pour tant de besoins de la vie quotidienne… et pourtant S. Marie Thérèse continue de rayonner une atmosphère de paix et de joie intérieure sur ceux qui l'entourent.

Elle apprécie les visites de ses neveux et nièces, des Soeurs et des amis qu'elle a connus aux îles Salomon. Becky et Bill Bezzard, un couple qui a servi aux îles Salomon comme travailleurs du Corps de la Paix, il y a des années, lui étaient très dévoués, venant la visiter plusieurs fois par an. Plusieurs membres de sa famille sont venus pour ses funérailles ainsi que de nombreux employés et membres de l’équipe médicale de Maristhill, qui ont donné le témoignage de l’impact qu'elle a eu sur leur vie.

Thérèse, entre pleinement dans “la joie du Seigneur”. Nous sommes confiants que, tout comme ta sainte patronne, Thérèse de Lisieux, tu passeras ton ciel à faire du bien sur la terre.

En Marie,

S. Claire Rheaume, smsm (Supérieure Régionale)                                                            

S. Virginia Fornasa, smsm (Secrétaire aux Communications)