Inglés | Francês
Inicio > Hermanas fallecidas > Marie François d'Assise Grandjean - Fallecida el 16/05/2012

Noticias

 

Últimas novedades

Archivo

 


 

 

 




Más imágenes

Marie François d'Assise Grandjean

Lista de hermanas fallecidas

Fallecida el 16/05/2012


Sœur Marie François d’Assise (Marie Joséphine Jeanne Grandjean)
1912 – 2012

Marie Joséphine Jeanne nait à Annonay le 28 décembre 1912 de Joseph Grandjean et Marie Rose Blanchard. Elle est baptisée le lendemain. Son père est ouvrier métallurgique dans cette ville. En 1920, il vient tenir à Lyon un atelier de tissage. Sa femme l’aide dans ce travail et la petite Marie aussi, en portant parfois de lourds ballots de soieries, ce qui fragilise sa colonne vertébrale.

Sa grand-mère, très croyante, lui transmet sa foi et c’est avec ferveur qu’elle prépare sa confirmation le 15 mai 1923.

Après avoir obtenu son certificat d’études, elle apprend la sténodactylo et suit des cours de musique au conservatoire de Lyon. Elle chante à l’opéra ce qui lui vaut la joie de plusieurs voyages, dont un au Maroc.

Avec son unique sœur, elles s’amusent à changer de nom. Elle prend celui de Maryse. Dans sa jeunesse, elle se soucie peu da la foi chrétienne. Mais un jour, elle « rencontre» Marthe Robin. Elle lie avec la stigmatisée de Châteauneuf-de-Galaure une amitié profonde, lui voue une éternelle reconnaissance et ne se lasse pas d’en parler et de l’entendre lui dire : « Passez au-delà des choses qui passent, ne regardez que le ciel. Rien n’est bon que ce que l’on fait par amour » Elle l’a connue par l’intermédiaire du Père Finet - cousin de S. M. François de Sales - qui « l’envoie » chez les SMSM. Elle arrive au « Signal » en mars 1937, y reçoit le nom de Sœur Marie François d’Assise et entre au noviciat le 7 septembre. Elle fait profession dans cette chapelle le 8 septembre 1939.

Deux jours plus tard, elle s’embarque à Marseille. Ce sera le dernier voyage en Océanie avant la guerre. Leur bateau est suivi par un sous-marin allemand et elle attribue à la Vierge Marie l’arrivée des passagers sains et saufs. Le nouvel an 1940 la voit à Bourail où, à part une année scolaire à La Foa en 1952, elle restera jusqu’en janvier 1964, date de son premier retour en France. Son congé achevé, ses élèves de Bourail la retrouvent pour les cours de chant, de danse, de gymnastique, de sténodactylo.

Voici ce qu’écrivent quelques anciennes élèves de Bourail, à la nouvelle de son décès : « Elle nous préparait, entre autres, au 50 mètres de course à pied pour le Certificat d’Etudes Primaires, sur la route en terre menant au cimetière et lorsque nous ne portions pas de chaussures de sport, elle disait : « Eh bien ma fille, le Seigneur t’a donné des pieds, sers t’en ! »

Une autre ajoute : « Je me souviens surtout des ballets à la lumière noire qu'elle nous faisait préparer des mois à l’avance, pour le spectacle de « La remise des prix de fin d'année »…

J'ai pu la revoir en juin 2010, elle marchait encore dans le jardin de Sainte Foy, en égrenant son chapelet… Respect à ces femmes enseignantes et dévouées. »

En 1967, elle passe quelques mois en Australie pour des soins médicaux. Du 22 mai au 17 juin 1968, elle fait la retraite des trente jours au Mont Mou. En 1971, elle est nommée à l’internat de La Foa jusqu’à son congé en France fin 1972. A son retour en N. Calédonie, elle met à jour les archives de la maison provinciale. En 1975, elle assure la catéchèse pendant quatre ans. En 1981 un autre voyage en France lui est offert. Quand elle revient en Nouvelle Calédonie, elle est nommée dans la maison d’accueil au Mont Mou.

Elle rentre définitivement en France le 7 juin 1989. L’année suivante, elle est transférée en Eurafrique et elle ne quittera plus le « Signal » si ce n’est au printemps 1996 pour participer à un mois et demi de renouveau des sœurs aînées à Rome. Et à partir de juin 1996 pour aller régulièrement à la Croix-Rousse prendre soin de sa sœur veuve qui décède en 2003. Pendant ces années à Sainte-Foy, elle prend sa part des services communautaires et a aussi des activités à l’extérieur. Comme aux Sans Abris où elle rencontre pour la première fois des musulmans, ce qui la marque profondément.

Sœur Marie François d’Assise avait un tempérament joyeux et optimiste. Je ne pense pas qu’elle en ait jamais voulu à quiconque. Elle savait demander pardon et dire merci. Sa grande joie était d’enseigner le solfège et le chant aux jeunes sœurs ; un de ses passe-temps de classer les feuilles de chants extraits des « Prions en Eglise ». Et son plaisir, de chanter. Quand, à la fin, sa voix l’a trahie et qu’elle ne pouvait plus chanter juste, elle en souffrit beaucoup. Elle aimait jouer. Jusqu’en 2010, elle réclama tous les dimanches soir la traditionnelle partie de belotte. Et jusqu’à son 99ème anniversaire, elle tenait à jouer au scrabble tous les jours après la sieste. Elle aimait aussi beaucoup lire et dévorait les romans d’Agatha Christie offerts par ses neveux. Jusqu’au jour où elle décida que ce temps de lecture, elle le consacrerait à la prière. Alors, ce n’est plus le chapelet qu’elle égrenait chaque jour mais le rosaire entier. En 2005, dans une lettre à la Supérieure provinciale, elle écrit : « Dis aux jeunes que je prie beaucoup pour elles, afin qu’elles persévèrent et soient fidèles… » Sa grande dévotion à Marie ne s’est jamais démentie, son chapelet ne la quittait plus. Ces derniers jours, elle nous demandait souvent : « quel mystère dois-je dire ? »

Sœur Marie François d’Assise était très sociable et aimait beaucoup toutes les sœurs. Elle se souciait particulièrement des malades et accompagnait tous les dimanches après-midi S. Male à l’hôpital Pierre Garraud ou à Fourvière pour rendre visite aux SMSM hospitalisées.

C’est en la veille de l’Ascension, ce mercredi 16 mai à 15 h, que le Seigneur est venu la chercher. Elle s’est endormie paisiblement dans la paix, sans avoir souffert ni manifesté aucun signe d’angoisse, elle qui voulait toujours avoir la compagnie de l’une ou l’autre sœur.

Que la Vierge Marie, qu’elle a tant priée, la conduise auprès de son Fils.