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Sœur Simone Chatelier smsm
18 octobre 1933 – 20 septembre 2020
« Tu me feras vivre à nouveau…
Et moi, je te rendrai grâce ô mon Dieu…
Je jouerai pour toi de ma cithare. »
Ps 70
Simone est née le 18 octobre 1933, à Clisson, en Loire Atlantique. C’est l’aînée des six enfants de René Chatelier et Simone Joyaux. Elle travaille avec son père dans l’entreprise familiale avant de faire des études d’infirmière. Elle gardera un lien très fort avec sa famille, toujours heureuse de retrouver les siens. Les rencontres familiales lui procureront une grande joie. Elle entre au postulat des Sœurs Missionnaires de la Société de Marie à Sainte Foy-lès-Lyon en septembre 1959. A l’entrée au noviciat, elle prend le nom de “S. M. Jean Michel” en l’honneur de ses frères. Elle fait profession le 9 mars 1962.
En novembre, elle part pour sa première mission, en Algérie, au dispensaire de Rivet – aujourd’hui Meftah – dans la Mitidja. Les sœurs de la communauté de Pikine, banlieue de Dakar, l’accueillent en septembre 1964. Avec S. M. Raphaella (Nunzia) Leonetti et S. M. Christiana (Lucette) Pépin, elles vont ouvrir la seconde communauté smsm du Sénégal près de Thiès, dans le village de Fandène, où Simone installe le nouveau dispensaire le 16 octobre. En arrivant, surprise : tout le monde est là pour les accueillir, même le Vicaire Général. Les cloches sonnent : joie d’avoir enfin des sœurs, un dispensaire et une nouvelle classe où les filles pourront être accueillies ! Premier soir, la construction de la maison des sœurs n’étant pas terminée, elles logent dans un bâtiment prévu pour la promotion féminine. Des rideaux séparent les trois lits. Mais la porte est restée ouverte et les crapauds se sont installés. Imaginez Simone ! De plus, elle n’aime pas le bruit et il lui faudra s’habituer au chant des grenouilles dans le marigot, aux sabots et hennissements des ânes et aux cocoricos du petit matin. Simone est une très bonne infirmière, consciencieuse, ayant le souci de se former à la médecine tropicale, n’hésitant pas à partir la nuit dans un village pour revoir un enfant dont l’état l’inquiète. Elle fait confiance aux aides qu’elle a choisis pour la seconder et leur donne une bonne formation.
En 1966, elle est nommée au dispensaire de Pikine. En octobre 1972, elle rentre en France pour un congé en famille et un recyclage qui s’achève en 1974 par le Second Noviciat. Elle retourne alors à Pikine jusqu’au 1er janvier 1979 où elle est nommée Supérieure Provinciale. Elle assume cette responsabilité avec efficacité et ténacité. Elle est droite, ferme, ouverte, douée pour les constructions, accueillante aux idées des autres, ne craignant pas de donner son avis, sachant joindre l’agréable à l’utile (une tablette de chocolat pendant les réunions).
Le 1er janvier 1985, son mandat de Provinciale s’achève. Le 6 mars, elle va en Angleterre pour perfectionner son anglais. Le 15 octobre, elle repart à Pikine. Elle est secrétaire générale à l’Association des Postes de Santé Privés Catholiques du Sénégal, créée en 1969 dans le but de coordonner les activités des 70 dispensaires. Son premier objectif est la formation du personnel. Pendant neuf ans, S. Simone se donne à fond dans ce service. En mai 1995, le ministre de l’Education Nationale lui remet la décoration de Chevalier de l’Ordre National du Lion, en présence du cardinal Thiandoum et du pro-nonce apostolique. S. M. Luc Valdelorge, St Thomas de Villeneuve, sa collaboratrice, dit alors que ce qui l’a frappée chez elle, c’est sa détermination pour réaliser l’objectif qu’elle s’était donné : collaborer avec le gouvernement et les services de santé dans la mise en œuvre des soins de santé primaire, en gardant notre caractère propre de service d’Eglise, attentif aux plus pauvres.
Sœur Simone rentre alors en France et prend la relève de S. M. Georges à la Procure qu’elle transfère de Paris à Sainte Foy. Nous pouvons rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’elle y a réalisé. En 2009, des examens médicaux lui révèlent l’évolution de sa maladie. Elle en est consciente mais poursuit ses activités, bien secondée par S. Colette Nicaise. Elle apprécie leurs sorties à Lyon et leurs séances d’aquagym. Elle désire de belles liturgies. Ayant appris à jouer de la cithare, elle accompagne les psaumes de l’office communautaire.
Progressivement, elle cesse ses activités. Bientôt, elle doit accepter plus de dépendance. Elle souffre de ne pas pouvoir parler. Mais sa bonne audition lui permet d’écouter de la belle musique, de suivre les conversations, les événements. Elle communique par un regard, un sourire, une mimique.
Le 16 août, elle est hospitalisée pour une pneumonie, sans soupçon de Covid-19. Plus tard, les sœurs se succèdent pour l’aider à manger à midi. Elle revient en communauté le 8 septembre mais son état s’aggrave rapidement. Jeudi 17 septembre, le P. Bernard, pb, lui donne le sacrement des malades, nous invitant à lui imposer les mains après lui. S. Simone semble présente. S. Malekalita la veille durant la nuit de samedi à dimanche 20 et lui ferme les yeux à 4 h du matin.
Simone, lors de tes adieux à l’Association des Postes de Santé Privés Catholiques du Sénégal, les sœurs de la Région de Dakar ont composé un chant pour toi. Nous sommes heureuses de te le redire :
Sœur Simone,
tu pars, mais tu ne nous quittes pas.
Tu t’en vas vers d’autres horizons que le Seigneur t’indique.
Mais la trace féminine et fraternelle - bien fraternelle -
que tu laisses ici, nous baignera longtemps de sa lumière.
Ce que nous conserverons toujours de toi -
et qui est le meilleur de toi-même -
c’est ce quelque chose de gratuit et de donné,
de décidé et de tenace,
de courageux et de ferme…
un reflet de ton secret de la vie.
Le 8 septembre, nous avons relu l’article 49 des Constitutions.
Il te convient parfaitement :
Ayant répondu à notre tour
au choix de faveur
qui nous a fait entrer dans la famille de Marie,
nous savons que ce choix nous engage
à une relation particulière avec Elle.
Portant son nom,
nous ne cessons de regarder Marie
pour apprendre à penser,
parler et agir comme Elle,
et vivre pour ainsi dire de sa vie
Les Sœurs du 41 rue du Signal, Ste-Foy-les-Lyon