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Sœur Mary Rosalima OTERO, smsm
22 août 1934 – 1er mars 2020
Maria Emma Otero Torres, née le 22 août 1934, à Magdalena del Mar, Lima, Pérou, est la quatrième et dernière enfant, très aimée de sa famille. Jeune fille, elle participe activement au groupe de jeunes chrétiens de la paroisse des Pères Maristes de Ste Rose de Callao. Un autre membre de ce groupe, Luis Sebastiani, deviendra évêque mariste.
Marta est attirée par la spiritualité mariste et décide d’entrer chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie. Avec une autre aspirante missionnaire Maria Chinza, elle se rend à Boston et entre au Postulat à Lowell, Massachusetts, le 11 février 1959. Ce sont les deux premières Péruviennes à entrer dans la Congrégation.
Marta fait profession à Bedford, Massachusetts, en 1961, le jour de l’Assomption, sous le nom de Sœur Mary Rosalima, nom qu’elle conservera durant toute sa vie religieuse.
S. M. Rosalima reste dans la région de Boston, dans les communautés de Framingham, Lowell, Bedford et Boston. Là, elle termine ses études secondaires par le biais de cours par correspondance et rend des services communautaires. En 1964, elle est envoyée en mission au Pérou et retourne à Lima le 20 décembre. Là, elle rejoint la communauté SMSMà l’école des Frères Maristes de Paz Soldan, à Callao, pour enseigner la catéchèse pendant un an. Elle se rend ensuite dans la communauté de Santa Maria à San Isidro en 1965 pour étudier à Regina Mundi et aussi travailler au secrétariat. Elle y reste jusqu’en 1970.
S. M. Rosalima, étant une artiste pleine de créativité, étudie l’art et l’artisanat et excelle en couture. En même temps, elle continue la catéchèse et le secrétariat. Au cours de ces années, entre 1967 et 1970, elle étudie, au Ministère de l’Éducation Publique, le dessin industriel, la ferronnerie, la coupe et la couture. Il s’agit là de compétences importantes nécessaires pour travailler avec une population vulnérable de femmes, d’enfants et de familles, vivant en marge de la ville, dans des quartiers pauvres et des zones non urbanisées. Une population qui a besoin d’apprendre un métier pour être en mesure de gagner sa vie et pouvoir aider les autres.
Grâce à ces compétences, en mai 1970, elle est envoyée en mission dans la communauté de la jungle amazonienne péruvienne à Intuto. Pendant six ans, elle travaille parmi les femmes de cette région et elle aime cet apostolat. Des visites sont organisées dans différents villages bordant l’une des plus larges rivières du monde, le Marañon,affluent du fleuve Tigre. Dans cette région, les forages des compagnies pétrolières ont provoqué des difficultés sociales, comme cela arrive dans de telles zones.
En 1976, S. M. Rosalima est invitée à rejoindre le groupe du second noviciat à Sydney en Australie. En revenant au Pérou, elle visite quelques communautés smsm à Fidji et Samoa. L’année suivante, elle participe à la réunion des sœurs responsables de la formation initiale à Rome. Après quoi, elle retourne à Lima pour être la supérieure de la communauté de la Maison provinciale d’Amérique latine. Plus tard, en 1980, elle est affectée à la maison de formation de Las Flores, à nouveau comme supérieure, pendant six ans. En tant que membre de cette communauté, elle poursuit son engagement dans le travail pastoral envers les groupes de femmes, en particulier dans une zone de Lima qui se trouve en marge de la ville et au pied de la colline de San Cristobal.
En 1986, elle est envoyée en mission dans la ville de Montería, en Colombie, faisant partie d’une communauté qui répond aux besoins spirituels et humains de développement d’une population déplacée et traumatisée par la violence constante dans ce pays. S. M. Rosalima avait déjà vécu quelques mois en Colombie en 1973, lorsqu’elle suivait un programme pastoral et liturgique à l’Institut pastoral créé par la Conférence des évêques latino-américains à Medellin.
Sœur M. Rosalima passe les dernières années de sa vie dans deux communautés. Pendant de nombreuses années, elle partage avec S. Ana Marzolo la location d’une maison plutôt rustique à Canto Chico de San Juan de Lurigancho (l’une des zones de Lima les plus peuplées). Elle persévère dans sa formation continue; ce qui lui permet d’être efficace dans son ministère au service des gens. Elle étudie ainsi le Counseling, la Croissance Spirituelle, la Personnalité et les Relations Humaines, la Missiologie, la Catéchèse et, avec le Ministère du Travail, elle apprend à enseigner le marketing et le commerce à ses élèves. Elle a toujours étonné ceux qui vivaient avec elle car elle était toujours au courant des nouvelles, de la situation politique et de toutes les communications de l’Eglise, très active dans la Pastorale, en Amérique latine.
Sa dernière communauté est à nouveau Maranga où elle travaille dans deux paroisses. Certains jours, elle fréquente la paroisse Cristo Sacerdote pour le ministère des malades et des infirmes, visite les patients chez eux et leur porte la communion chaque vendredi. Une fois par mois, elle participe aux conférences et aux réunions des Agents Diocésains de la Santé.
Elle va à la messe tous les jours dans la paroisse de Jésus Rédempteur et, quelles que soient les conditions météorologiques, elle marche 25 minutes pour arriver jusqu’à l’église. C’est dans cette paroisse qu’elle anime des groupes de prière et d’étude biblique. Elle se consacre particulièrement à l’un de ces groupes, dédié au Seigneur de la Divine Miséricorde. Et elle a dans sa chambre une très grande peinture du Señor de la Divina Misericordia.
Sœur M. Rosalima invite des groupes à la maison pour des temps de prière et de réflexion. Elle est particulièrement désireuse de partager la spiritualité mariste chaque fois qu’elle en a l’occasion et donne des conférences à des groupes de jeunes qui viennent la visiter.
Ces dernières années, souffrant de diabète non insulinodépendant, elle était très attentive à la nécessité de rester active physiquement et mentalement. Étant artiste de nature, elle aimait embellir son environnement où qu’elle soit, et cela comprenait les tâches ménagères habituelles ainsi que les travaux de jardinage qu’elle pouvait faire. Elle était assidue à la prière et au travail.
Elle fut un modèle de contemplation pour celles qui partageaient sa vie en communauté. C’était pour elle l’occasion d’approfondir sa relation avec Dieu et avec les autres. Elle était naturellement introvertie mais très paisible, aussi sa présence apporta-t-elle la sérénité à beaucoup de personnes, au fil des ans. Son sens aigu de l’humour était piquant, au moment où on s’y attendait le moins, mais jamais méchant.
Elle s’est montrée extrêmement persévérante pour libérer les personnes souffrant de dépression et de tristesse. Comme le Bon Pasteur, elle ne cessait de frapper aux portes jusqu’à ce qu’elles puissent être incluses dans une communauté qui les aime et prenne soin d’elles.
Sœur M. Rosalima est décédée subitement le dimanche 1er mars à 10h15 dans notre maison de Maranga. Elle s’était réveillée avec un mal de tête et des douleurs thoraciques et peu de temps après elle entrait dans la vie éternelle. Après la mort, nous retrouvions sur son visage la même expression que durant toute sa vie : une sérénité très paisible. Rosalima, tu as enfin trouvé refuge dans les bras de ton Dieu d’Amour et de Divine Miséricorde.
La paroisse de Saint Michel Archange a mis à notre disposition une salle spéciale pour la veiller du dimanche au mardi matin. La famille mariste de Lima, toute entière : Pères, Frères et Laïcs, était présente durant tous ces jours et nous accompagna au cimetière "Parque de Recuerdos" à Ventanilla à environ 25 minutes en voiture de Maranga. Sœur M. Rosalima était également accompagnée par des membres des paroisses où elle a travaillé de longues années.
La messe de Rosalima et les dernières prières du matin du 3 mars ont été dites par son ami de 70 ans, l’évêque émérite Luis Sebastiani, mariste. Les pères Miguel, Orlando et Gilberto ont également participé aux prières lors de l’inhumation.
Sa mémoire vit dans le cœur de chacune d’entre nous, qui avons partagé nos vies et nos apostolats avec elle.
Margaret Walsh, smsm